L’air que nous respirons et l’eau que nous buvons peuvent contenir du plomb. L’ingestion est la principale source de contamination humaine. Une fois dans l’organisme, le plomb est rapidement absorbé par le sang et peut affecter de nombreux organes. Les enfants sont particulièrement vulnérables à ce métal qui, dans les premières années de la vie, peut endommager le cerveau et affecter le quotient intellectuel, les capacités d’apprentissage, la mémoire et le comportement.
Le plomb émis dans l’air a des origines variées depuis les émissions des aciéries, des fonderies industrielles jusqu’au carburant des avions de tourisme. Environ 1 300 tonnes de plomb sont émises annuellement dans l’air aux Etats-Unis, selon les dernières estimations de l’EPA, l’Agence américaine de protection de l’environnement.
Depuis 1980, les émissions de plomb ont chuté de près de 98 % dans l’ensemble des Etats-Unis grâce en grande partie à l’élimination progressive de l’essence contenant ce métal lourd.
Aujourd’hui, les niveaux de plomb dans l’air sont ainsi très nettement en dessous des normes établies en 1978. Mais certaines recherches scientifiques révèlent même que le plomb peut être nocif à des niveaux beaucoup plus faibles qu’on ne le pensait. Il peut affecter le système nerveux central, les systèmes cardiovasculaire et immunitaire ainsi que les reins. C’est pourquoi l’administration Bush veut durcir les normes de plomb dans l’air. Les recommandations de l’EPA visent à obtenir une protection de 80 à 93 % contre les effets de l’inhalation de particules de plomb. L’Agence propose ainsi de faire passer la norme actuelle de 1,5 microgramme de plomb par mètre cube d’air à une fourchette allant de 0,10 à 0,30 microgramme par m3, selon un communiqué. Cette décision si elle est validée pourrait être mise en œuvre rapidement. Elle aura forcément des impacts sur les industriels notamment.
