Environnement : « Etre vert et compétitif », c’est possible
Article du 30/04/2008
Les politiques environnementales ne vont pas à l’encontre de la compétitivité économique, tel est en substance le verdict de l’OCDE qui se réunissait en début de semaine. « Nous n’avons trouvé aucune preuve convaincante que des politiques environnementales aient nui à la compétitivité à un niveau macro-économique », a affirmé à cette occasion le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. « Il peut y avoir des impacts négatifs sur des entreprises, des secteurs ou des régions mais ils ont tendance à être compensés par des effets positifs ailleurs sur l’économie », a-t-il ajouté.
Le rapport « Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2030 », présenté début mars à Oslo, recense une panoplie de mesures qui permettraient de répondre aux quatre principaux défis environnementaux : le climat, la biodiversité, l’eau et la santé humaine.
Selon l’OCDE, les mesures proposées coûteraient « à peine plus de 1 % du PIB mondial en 2030, soit quelque 0,03 point de pourcentage de moins que la croissance annuelle moyenne du PIB d’ici à 2030 ».
Toutes les options pour lutter contre le changement climatique ont été évoquées lors de cette réunion, aucune ne peut être écartée a priori, a souligné le secrétaire général de l’OCDE, évoquant notamment les transferts de technologie et la possibilité de conclure des « accords sectoriels ». Ce type d’accord viserait à permettre aux grands secteurs industriels de contribuer à la lutte contre le changement climatique en réduisant leurs émissions polluantes, pourvu que leurs efforts ne conduisent pas à diluer les engagements nationaux pris dans le cadre du protocole de Kyoto.
L’OCDE propose aussi des mesures économiques comme la taxe carbone et les permis négociables