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Bourse de Paris : Ouverture sous le seuil des 4 900 points

Article du 22/04/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris s’est repliée hier soir, le CAC 40 cédant 1,03 % sur fond de prises de bénéfice après quatre séances de hausse. L’indice parisien a abandonné 51,34 points à 4 910,35 points, dans un volume de transactions plutôt faible, de 5,4 milliards d’euros. Entre mardi et vendredi derniers, il avait grimpé de près de 200 points (+ 4,10 %).
La Bourse de Paris a ouvert ce matin en baisse de 0,47 % à 4 887,28 points, repassant sous le seuil des 4 900 points, dans le sillage d’une séance à Wall Street mitigée.

Hier, Londres a reculé de 0,06 %, Francfort de 0,83 % et l’Eurostoxx 50 de 1,08 %.

La Bourse de New York a terminé autour de l’équilibre, les résultats plus mauvais que prévu de Bank of America ayant été contrebalancés par un essor des valeurs technologiques : le Dow Jones a cédé 0,19 % mais le Nasdaq a pris 0,21 %.
Après avoir enchaîné quatre séances consécutives de progression, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a débuté la semaine sur un recul de 24,34 points, à 12 825,02 points.
L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a en revanche progressé de 5,07 points à 2 408,04 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui baissé de 0,16 %, soit 2,16 points, à 1 388,17 points.
Les résultats de Bank of America et du fabricant de jouets Mattel (perte trimestrielle de 46,6 millions de dollars) ont été inférieurs aux attentes, ceux du groupe de services pétroliers Halliburton conformes, et ceux du groupe pharmaceutique Merck meilleurs que prévu (le bénéfice trimestriel a quasiment doublé).
Le bénéfice trimestriel de Bank of America a été divisé par quatre, accompagné d’une forte hausse des provisions pour créances douteuses et de dépréciations. Ne laissant guère d’illusions au marché sur le trimestre prochain, le PDG de Bank of America s’est dit encore « inquiet quant à la santé des consommateurs ».
L’annonce par la banque régionale National City, en difficulté, d’une levée de sept milliards de dollars en vendant des actions pour un prix très inférieur à son cours actuel a redoublé la méfiance des investisseurs à l’égard du secteur financier.

Ces résultats d’entreprises sont scrutés par les investisseurs, qui cherchent à évaluer l’impact sur l’économie de la crise financière, qui continue à secouer les banques mondiales.
La deuxième banque britannique, Royal Bank of Scotland, a ainsi annoncé qu’elle allait procéder à une augmentation de capital de 15 milliards d’euros, pour se renforcer après l’acquisition coûteuse d’ABN Amro et la crise du crédit.

En Asie, le Nikkei a perdu au Japon 1,09 % à 13 547 points, Shanghai a chuté de 2 % se rapprochant un peu plus des 3 000 points à 3 054 points. Hong Kong a reculé de 0,8 %.

L’euro affiche une grande fermeté. La devise européenne est repassée hier soir au dessus de 1,59 dollar, avant de revenir ce matin à 1,5880 dollar.

Les cours du baril ont atteint des plus hauts historiques hier. Les cours du baril de pétrole ont fini la séance à moins de trois dollars du seuil symbolique des 120 dollars à New York, enflammés par de nouveaux sabotages sur des installations pétrolières au Nigeria, premier producteur africain d’or noir.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai est monté à 117,76 dollars, un niveau inédit depuis sa cotation en 1983 sur le Nymex. Il s’est ensuite replié pour terminer à 117,48 dollars, ce qui constitue également un plus haut en clôture, soit 79 cents de plus par rapport à sa clôture vendredi. Le prix du pétrole s’est renchéri de plus de 17 dollars à New York au mois d’avril.
A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en juin, plus lourd et soufré, a aussi inscrit un plus haut, en se hissant à 114,86 dollars, un niveau jamais vu. Il a reculé en fin de séance à 114,43 dollars, en hausse de 31 cents par rapport à vendredi.
Depuis une dizaine de jours, le pétrole aligne quotidiennement des records sous l’effet de facteurs divers, tels le dollar faible et les craintes sur les disponibilités, alimentées par des tensions géopolitiques dans les zones pétrolières.
Lundi, des attaques rebelles sur deux oléoducs du groupe pétrolier Shell dans la région du delta du Niger au sud du Nigeria ont nourri la « bulle » pétrolière. Revendiquées par le MEND, principal mouvement armé dans le delta du Niger (sud du Nigeria), ces perturbations ont poussé Shell à se déclarer en situation de « force majeure » pour avril et mai. La clause de « force majeure », courante dans les milieux pétroliers et déjà invoquée par Shell au Nigeria, permet à l’industriel de suspendre ses obligations contractuelles telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d’événements imprévus, sans encourir de pénalités. Le MEND a pour sa part indiqué que ces attaques faisaient partie d’une opération baptisée « Opération Cyclone » destinée à « ruiner l’industrie d’exportation pétrolière du Nigeria ». Shell est le premier producteur et exportateur de brut implanté au Nigeria, avec environ 900 000 barils par jour sur une production nationale quotidienne de 2,5 millions de barils, mais les violences dans le delta du Niger ont réduit d’un quart la production totale du pays depuis janvier 2006.
Dans ce contexte de perturbations de l’offre, l’OPEP a de nouveau rejeté, ce week-end, l’appel des pays consommateurs lui demandant de pomper plus pour répondre à la forte demande, lors du Forum international de l’Energie à Rome. Pour le cartel, les marchés pétroliers sont suffisamment approvisionnés.

Aujourd’hui, il faudra surveiller aux Etats-Unis les ventes de logements anciens pour le mois de mars.

Francebourse.com - Alexandra Voinchet, avec AFP
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