France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : En forte hausse à la clôture

Article du 16/04/2008

Mnemo : PXI


Le CAC 40 a ouvert en nette hausse avant de revenir à une progression plus modeste sous l’effet d’un nouveau record de l’euro et de la révision en hausse de l’inflation en zone euro au mois de mars, désormais estimée à 3,6 % sur un an.
Mais l’indice parisien est ensuite reparti vigoureusement dans le vert sur une série de nouvelles venues des Etats-Unis, s’agissant aussi bien de publications d’entreprises que d’indicateurs macroéconomiques bien accueillis par le marché. Ce soir, la Bourse de Paris termine sur une progression de 1,56 % à 4 855,10 points.

Alors que Wachovia, General Electric ou Alcoa avaient envoyé ces derniers jours de mauvais signaux aux marchés, ceux-ci ont bien accueilli les résultats trimestriels de JPMorgan Chase, Coca-Cola ou Wells Fargo, tous au dessus des attentes.
Très attendue, la banque américaine JPMorgan Chase, qui a sauvé récemment sa rivale Bear Stearns de la faillite, a certes annoncé un bénéfice net trimestriel en baisse de 50%, mais le bénéfice par action (BPA) est de 68 cents, supérieur aux 64 cents prévus par le marché.
Intel, leader mondial des puces électroniques, a annoncé hier soir un bénéfice en baisse mais conforme aux prévisions et a surtout maintenu sa prévision de marge pour l’ensemble de 2008, malgré la crise.
Enfin Coca-Cola a vu son bénéfice monter de 19 %, soit mieux que prévu et s’est dit « optimiste » « malgré le climat macroéconomique difficile ».
A Wall Street, les indices sont également dans le vert. Le Dow Jones grimpe actuellement de 1,48 % à 12 545,10 points. Le Nasdaq s’adjuge en ce moment 2,19 % à 2 336,17 points.

Du côté des statistiques, la journée était chargée. Les chiffres de l’inflation en zone euro se sont affichés en hausse pour le mois de mars. L’inflation, ressortie encore plus haute que la précédente estimation ne l’avait laissé entrevoir, à 3,6 % sur un an au lieu de 3,5 % annoncé fin mars, devrait conforter la Banque Centrale Européenne dans sa politique de rigueur monétaire. Car, à 3,6%, le taux est bien au-dessus de l’objectif d’une hausse des prix de détail légèrement inférieure à 2 % que s’est fixé la BCE.
L’inflation européenne est portée par la forte hausse des prix énergétiques et alimentaires. Hors alimentation et énergie, le taux d'inflation annuel de la zone euro ressort à 2,7 % en mars.
Eurostat ajoute que le taux d’inflation annuel de l’ensemble de l’Union Européenne à 27 a été de 3,8 % en mars 2008, contre 3,5 % en février.

En Allemagne, l’indice des prix à la consommation a progressé de 3,1 % sur un an en mars. Le taux est ressorti en hausse de 0,3 point par rapport celui de février.

Au Royaume-Uni, le nombre de demandeurs d’emploi a légèrement reculé en mars, avec 794 300 inscrits aux allocations chômage, soit 1 200 de moins qu'en février et 110 600 de moins qu’en mars 2007, a annoncé l’Institut britannique National Statistics (ONS). Le taux de chômage correspondant s’établit à 2,5%, soit le même niveau qu’en février mais en baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport au taux d’il y a un an. Le taux de chômage s’établit à 5,2 % de la population active, au titre du trimestre clos fin février.

En Italie, le déficit commercial a été ramené à 408 millions d’euros en février, contre 1,869 milliard un an plus tôt, d’après Istat. Sur les deux premiers mois de 2008, le déficit commercial italien s’élève à 4,513 milliards d'euros, contre un excédent de 5,559 milliards sur la même période de 2007, précise l’institut.

En France, l’INSEE a fait état d’un indice de référence des loyers en progression de 1,81 % au premier trimestre. Il s’agit là de l’indice tel qu’il est nouvellement calculé : il correspond à la moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. Il est calculé sur une référence 100 au quatrième trimestre 1998. Il remplace l’ancien mode de calcul où l’IRL était composé à 60 % de l’indice des prix à la consommation, à 20 % de l’indice du coût de la construction (ICC) et à 20 % de l’indice des prix d’entretien et d’amélioration (IPEA). A la demande de Nicolas Sarkozy, cet indice a été récemment aligné sur l’inflation avec un mécanisme de rétroactivité au 1er janvier 2008.

Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements neufs ont nettement reculé de 11,9 % à 947 000 unités en mars, touchant ainsi un plus bas depuis 17 ans. L’embellie ne semble décidément pas se dessiner dans le secteur immobilier américain : les demandes de permis de construire affichent une baisse de 5,8 % à 927 000 unités.
Par ailleurs, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3 % au mois de mars aux Etats-Unis pour atteindre + 4 % en rythme annuel. L’indice de base (hors alimentation et énergie) a augmenté de 0,2 % sur un mois.
La production industrielle américaine a augmenté de 0,3 % en mars par rapport à février, selon la Réserve fédérale (Fed).
Autre donnée : hors énergie et alimentation, l’inflation a augmenté de 0,2 % selon le Département du Travail.
Les opérateurs attendent désormais la publication du Livre Beige de la Fed.

Mardi, le pétrole a à nouveau battu un record historique à plus de 114 dollars à New York.
Ce record a été atteint lors des échanges électroniques après la clôture officielle des marchés.
En séance, les prix du pétrole ont tout de même surperformé puisqu’ils ont établi de nouveaux records à New York (113,99 dollars le baril) et à Londres (112,08 dollars). Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai a fini la séance à 113,76 dollars, un niveau inédit en clôture, en hausse de 2,03 dollars par rapport à lundi. Le baril de Brent de la Mer du Nord, coté à Londres, a aussi aligné un nouveau sommet en clôture, en terminant à 111,31 dollars (+ 1,47 dollar).
Aujourd’hui, le pétrole n’a pas stoppé cette ascension, aidé par la faiblesse du billet vert, les inquiétudes sur l’approvisionnement et la publication des stocks hebdomadaires américains.
Les stocks de brut ont diminué de 2,3 millions de barils alors que les analystes attendaient une hausse de 1,5 million de barils. Baisse également pour les stocks d’essence de 5,5 millions de barils, au-delà des anticipations. En revanche, les réserves de produits distillés affichent une hausse de 100 000 barils.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales