Le spécialiste des technologies de l’image a publié des résultats trimestriels qui font état d’une forte baisse du chiffre d’affaires. En effet, ce dernier s’inscrit en recul de 11 % à taux de change constant, à 1 106 millions d’euros, contre 1 243 millions d’euros pour le premier trimestre 2007. Les effets de change ont été significatifs et ont diminué le chiffre d’affaires de 90 millions d’euros au cours du trimestre. Le chiffre d’affaires de Thomson, présent dans plus de 30 pays, se répartit entre les Amériques (55 %), l’Europe (40 %) et le reste du monde. Thomson précise dans son communiqué de presse que « les premiers mois de l’année 2008 ont été difficiles ».
Dans le détail, le chiffre d’affaires de la division Services a atteint 450 millions d’euros (548 millions au premier trimestre 2007). Les effets de change ont été significatifs et ont diminué le chiffre d’affaires de 52 millions d’euros au cours du trimestre, précise Thomson. A taux de change constant, le chiffre d’affaires a baissé de 8,4 % par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Dans l’activité Systèmes, le chiffre d’affaires ressort à 465 millions d’euros pour le premier trimestre 2008 (565 millions au premier trimestre 2007). Les effets de change ont diminué le chiffre d’affaires de 28 millions d’euros. A taux de change constant, le chiffre d’affaires a baissé de 12,8 % par rapport au premier trimestre 2007.
Dans la division Technologie, le chiffre d’affaires s’inscrit à 98 millions d’euros (124 millions d’euros au premier trimestre 2007). Les effets de change au cours du trimestre ont diminué le chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. A taux de change constant, le chiffre d’affaires a baissé de 12,5 % par rapport à la même période de 2007.
Enfin, dans l’activité Corporate & Autres activités, le chiffre d’affaires se monte à 3 millions d’euros (contre 6 millions au premier trimestre 2007).
Pas de distribution
Par ailleurs, Thomson a fait part de sa décision de ne pas proposer le versement de 0,33 euro par action, qui avait été annoncé le 14 février 2008, afin de renforcer « sa situation de crédit », explique le groupe qui précise qu’il « possède des activités qui génèrent une bonne trésorerie et (que) le Conseil s’attend donc à ce que le dividende soit un élément-clé de rémunération des actionnaires dans le futur ». Le non versement du dividende au titre de l’exercice 2007 devrait permettre à Thomson de disposer « d’une flexibilité opérationnelle et financière accrue ».
Prudent sur les perspectives
Si Thomson note une « amélioration de la tendance au premier trimestre, qui devrait se poursuivre au second trimestre », le groupe reste prudent sur ses perspectives, dans un contexte économique incertain. Thomson « prévoit à ce jour une baisse du chiffre d’affaires de 6 à 8 % à taux de change constant pour le deuxième trimestre 2008 ». La performance du groupe devrait être marquée par une forte saisonnalité et une contribution du second semestre supérieure à celle du premier. « Ce premier trimestre reflète un contexte économique difficile, notamment aux Etats-Unis, pour l’ensemble de notre secteur d’activités. Certains de nos clients sont plus optimistes pour le second trimestre, ce qui nous permet d’entrevoir des opportunités que nous saurons saisir », déclare Julian Waldron, Directeur Général et Directeur Financier de Thomson.
Un plan d’action pour améliorer la profitabilité
Les performances à venir devraient également porter les fruits des actions qu’entend mener la direction de Thomson. « Notre rentabilité n’est pas satisfaisante, et nous prenons donc toutes les mesures nécessaires pour simplifier le groupe et améliorer notre profitabilité. Ces mesures nous permettront de concentrer toutes nos ressources sur notre offre de services, de systèmes, de technologies à haute valeur ajoutée, qui vient répondre aux besoins de nos clients », explique Julian Waldron.
A noter que Thomson est désormais dirigé par François de Carbonnel, désigné nouveau président le 10 avril dernier. Celui-ci préfère de mener des restructurations plutôt que modifier en conséquence le périmètre du groupe, a-t-il déclaré dans un entretien au journal Les Echos. Le successeur de Frank Dangeard a pour priorité l’amélioration de « la rentabilité de chaque activité », ce qui passe par une accélération des réductions de coûts et l’arrêt ou la cession des activités en pertes et non stratégiques, ainsi que la diminution de la dette.
A ce sujet, Thomson a levé 70 millions d’euros de dette à long terme supplémentaire au premier trimestre. Le Conseil estime que « le groupe possède des liquidités tout à fait suffisantes pour procéder aux remboursements de la dette court et long terme, prévus en 2008 et 2009 ».
