La Bourse de Paris a terminé en rebond hier, le CAC 40 gagnant 0,3 % après cinq séances de baisse, dans un marché soutenu par les valeurs pétrolières et revigoré par des chiffres d’activité meilleurs qu’attendu aux Etats-Unis. L’indice parisien vedette a pris 14,19 points à 4 780,68 points, dans un volume d’échanges très modeste de 4,47 milliards d’euros.
La Bourse parisienne a ouvert en hausse ce matin sur un gain de 0,99 % à 4 827,84 points.
Hier, Londres a avancé de 1,29 %, Francfort de 0,47 % et l’Eurostoxx 50 de 0,43 %.
La Bourse de New York a clôturé en hausse une séance volatile, rassurée par le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson, qui a relevé ses prévisions annuelles en dépit de la crise.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 0,49 % à 12 362,47 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 0,45 % à 2 286,04 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a engrangé 0,46 % à 1 334,43 points
Côté indicateurs, l’indice d’activité industrielle dans la région de New York est remonté à + 0,6 point contre - 22,2 points en mars. Le redressement de cet indice, mesuré par l’enquête Empire State, a apaisé des investisseurs dans ce contexte de ralentissement de la croissance. Les analystes s’attendaient à une contraction.
Néanmoins, l’inflation laisse planer des inquiétudes. Les prix à la production ont bondi en mars de 1,1 %, contre + 0,6 % attendu, à cause de la hausse des prix de l’énergie, réduisant les espoirs de baisse supplémentaire des taux d’intérêt américains, qui aide Wall Street à faire face au resserrement du marché du crédit.
Rebond également en Asie où l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance de mercredi en hausse de 1,2 %.
Le pétrole a dépassé le seuil des 114 dollars à New York. Ce record a été atteint lors des échanges électroniques après la clôture officielle des marchés. En séance, les prix du pétrole ont tout de même surperformé puisqu’ils ont établi de nouveaux records à New York (113,99 dollars le baril) et à Londres (112,08 dollars). Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai a fini la séance à 113,76 dollars, un niveau inédit en clôture, en hausse de 2,03 dollars par rapport à lundi. Le baril de Brent de la Mer du Nord, coté à Londres, a aussi aligné un nouveau sommet en clôture, en terminant à 111,31 dollars (+ 1,47 dollar).
Une rafale de résultats trimestriels est attendue aujourd’hui, dont ceux du géant bancaire JPMorgan Chase, de Coca Cola ou d’IBM.
La tension persiste en outre sur le front financier américain puisque la banque Washington Mutual, l’une des plus engagées sur le marché sinistré du crédit immobilier, a annoncé une perte nette de 1,14 milliard de dollar au premier trimestre, après une autre de 1,87 milliard trois mois plus tôt.
La banque d’affaires américaine Merrill Lynch devrait de son côté annoncer demain de 6 à 8 milliards de dollars de dépréciations supplémentaires, portant leur total à plus de 30 milliards depuis le début de la crise, selon le site internet du Wall Street Journal.
La journée sera également chargée en statistiques :
- aux Etats-Unis : l’indice des prix pour mars, des indicateurs sur l’immobilier pour ce même mois (permis de construire et mises en chantier), la production industrielle pour mars également, les stocks de pétrole hebdomadaire et la publication du Livre Beige de la Fed en fin de journée
- en zone euro : les prix à la consommation en mars
- en Allemagne : l’indice des prix toujours pour mars
- au Royaume-Uni : le taux de chômage en mars et le nombre de demandeurs d’emploi
