Le 9 mars prochain, les Espagnols seront conviés aux urnes pour des élections législatives dont la campagne s’amorce. Le gouvernement socialiste en place, qui entend conserver son poste, se veut rassurant malgré de nets signes de ralentissement exploités par la droite.
Au cœur des discussions : l’économie ibérique. Candidat à un second mandat, José Luis Rodriguez Zapatero a estimé à l’occasion de sa rentrée politique que la croissance espagnole se maintiendrait « à environ 3 % » lors des quatre années de la prochaine législature (2008-2012). Ce qui permettrait de créer 1,6 à 2 millions d’emplois et de faire baisser le chômage à 7 % en 2012 contre « 8 % actuellement ».
Il a promis en cas de réélection d’augmenter le salaire minimum à 800 euros d’ici quatre ans, contre 600 euros actuellement et 460 euros en 2004, un chiffre qui restera toutefois sous la moyenne européenne.
José Luis Rodriguez Zapatero a également indiqué « vouloir simplifier le système fiscal, avec une pression fiscale raisonnable, qui soit attirante pour les investissements ».
Toutefois, de mauvais indicateurs publiés récemment ont alimenté les critiques de l’opposition de droite, emmenée par Mariano Rajoy, candidat du Parti populaire (PP) : l’inflation au plus haut depuis 11 ans en 2007 (à 4,3 % sur un an) et le nombre de chômeurs en hausse en décembre, alors que le secteur de l’immobilier, longtemps moteur de la croissance espagnole, s’essouffle.
Le gouvernement socialiste ne cache pas sa préoccupation mais refuse de se laisser aller à un « alarmisme injustifié », comme celui de la droite. A deux mois du scrutin, les socialistes gardent une légère avance sur la droite dans les sondages mais cela ne les met en rien à l’abri d’une mauvaise surprise.
