Conférence de presse, déclaration sur l’Irak au Parlement, réunion avec les députés travaillistes : Gordon Brown a tenté de reprendre la main aujourd’hui après le tollé suscité par sa décision de ne pas convoquer d’élections anticipées à l’automne.
La conférence de presse mensuelle du Premier ministre, convoquée en urgence ce midi, a été dominée par la question des élections. En annonçant samedi qu’il renonçait à convoquer un scrutin anticipé, a priori jusqu’en 2009, après avoir laissé planer le suspense pendant plusieurs semaines lorsque les sondages étaient favorables au Labour, Gordon Brown s’est attiré une volée de critiques.
Plusieurs éditorialistes l’ont même accusé de s’être « dégonflé » après une série d’enquêtes montrant un retour en force des Tories, et ont estimé que son autorité était désormais affaiblie.
Dans une interview à la BBC, diffusée hier, le chef du gouvernement avait répliqué en affirmant qu’il voulait avant tout se consacrer à la mise en oeuvre de sa politique de « changement », annoncée lorsqu’il a succédé à Tony Blair le 27 juin dernier.
Lors de la conférence de presse ce matin, Gordon Brown a souligné qu’il assumait « l’entière responsabilité » de ce choix politique. Mais il a refusé d’admettre qu’il avait pris sa décision en raison de sondages montrant un retour en force de l’opposition conservatrice.
En fin de journée, Gordon Brown doit encore s’exprimer devant les élus travaillistes du Parlement, une tradition à l’ouverture de la session d’automne.