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FMI : Dominique Strauss-Kahn, nouveau patron du FMI

Article du 01/10/2007

Depuis vendredi dernier, Dominique Strauss-Khan est « MD » pour « Managing Director ». Un titre qui renvoie à sa nomination à la tête d’une des plus grandes institutions financières internationales, le Fonds Monétaire International.
DSK accèdera début novembre à la tête du Fonds, succédant à Rodrigo de Rato qui avait surpris la communauté internationale en annonçant sa retraite anticipée.
Le Français était le candidat des Européens, lancé par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, puis largement relayée par Nicolas Sarkozy. Après avoir rallié à sa candidature les avis divergents de certains pays européens, DSK a fait la course seul cet été, multipliant les rencontres à l’étranger pour mesurer son soutien mais aussi les besoins du FMI. Ce n’est que durant les derniers jours qu’un rival, Josef Tosovsky, candidat tchèque présenté par la Russie, est venu pimenter le choix sans pour autant inverser la tendance.
Parmi les premières réactions de l’homme nouvellement promu, Dominique Strauss-Khan évoque dans un entretien au journal Le Monde que « l’accord tacite entre les Américains, qui se réservent la direction de la Banque mondiale, et les Européens, qui placent un des leurs à la tête du FMI, n’a plus de raison d’être ».
Si l’on en croit ses déclarations, il pourrait donc être le dernier Européen à diriger le Fonds, si les Américains renoncent aussi à leur prééminence sur la Banque mondiale (BM), institution soeur également née des accords de Bretton-Woods en 1944.
Autres déclarations au sujet cette fois du travail qui l’attend. Le FMI « ne peut plus se contenter d’être un ‘gendarme’ qui prête de l’argent en contrepartie de règles très dures pour les pays en difficulté ». DSK compte ainsi s’ « engager sans tarder les réformes dont le FMI a besoin ».
Le Fonds Monétaire International est confronté à une crise de légitimité alors que les pays en développement et les grands pays émergents ne s’y estiment pas suffisamment représentés compte tenu de leur poids grandissant dans l’économie mondiale. Dominique Strauss-Kahn entend poursuivre les réformes engagées par son prédécesseur en ce sens. Il soutient notamment un système de double majorité de quotes-parts et de pays ainsi qu’une diversification du personnel du Fonds, où selon lui « l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine » sont sous-représentés.
Le FMI traverse également une crise de financement : de moins en moins de pays ont recours à ses prêts, en raison de la forte croissance de l’économie mondiale depuis plus de cinq ans, et les finances du Fonds s’amenuisent donc. Dominique Strauss-Kahn dit adhérer « à la plupart des recommandations du rapport Crockett » paru en début d’année et qui propose de placer une partie du capital de l’institution internationale et de vendre une partie de ses stocks d’or.

Par ailleurs, DSK a été reçu ce matin à l’Elysée par Nicolas Sarkozy. Il n’a fait aucun commentaire à sa sortie, renvoyant à sa conférence de presse de l’après-midi la première depuis son élection, lors de laquelle il devrait faire connaître les grandes lignes de son programme.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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