La découverte est de taille : un important stock d’engins explosifs de quelques 800 pièces, un laboratoire de fabrication d’explosifs aménagé dans une partie du salon et quatre arrestations.
L’opération menée par la sous direction antiterroriste de la police judiciaire assistée de la police judiciaire de Bordeaux, en collaboration avec la direction centrale des renseignements généraux et la garde civile espagnole, permettra peut-être d’ébranler l’organisation indépendantiste basque.
La maison perquisitionnée servait de « base opérationnelle où l’ETA préparait et organisait ses principales activités », a expliqué samedi le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Perez Rubalcaba, et a salué des arrestations d’une « énorme importance ».
Les quatre membres présumés de « l’appareil militaire » de l'ETA sont en effet soupçonnés d’être impliqués dans la plupart des récentes opérations d’envergure de l’organisation clandestine et préparaient un attentat au moment de leur arrestation.
L’un des etarras arrêtés est Luis Ignacio Iruretagoyena Lanz, membre historique et « plus grand expert en fabrication de bombes et d’explosifs » de l’organisation, a précisé le ministre espagnol. Le groupe a eu une « participation décisive dans l'attentat de l’aéroport de Madrid » du 30 décembre 2006, qui a fait deux morts, selon le ministre espagnol.
Il aurait aussi participé à « l’attentat raté » de Castellon (est de l’Espagne), où des membres de l’ETA, craignant d’être repérés, avaient fait exploser dimanche une fourgonnette bourrée d’explosifs.
Depuis l’annonce le 5 juin de la rupture du cessez-le-feu de l’ETA, 22 membres présumés de cette organisation indépendantiste basque armée ont été interpellés, dont 17 dans le sud-ouest de la France. Pour autant certains experts redoutent que ces coups de frein ne soient pas suffisants pour affaiblir une organisation qui se renouvelle sans cesse.
L’ETA est tenue pour responsable de la mort de 819 personnes en près de 40 ans d’actions terroristes pour obtenir l’indépendance du Pays Basque
