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ETA : La trêve a vécu

Article du 24/08/2007
Parking de la caserne de Durango, dans le Pays Basque espagnol. L’explosion d’une fourgonnette piégée, garée devant ce lieu hautement symbolique, a légèrement blessé tôt ce matin deux gardes civils espagnols et provoqué d’importants dégâts matériels.
L’attentat semble porter la signature de l’ETA, l’organisation séparatiste basque. Les médias espagnols n’ont pas tarder à qualifier cette explosion de « premier attentat de l’ETA depuis la rupture de sa trêve » annoncée le 5 juin, affirmait vendredi la Cadena Ser, la première radio privée espagnole.
L’attentat n’a toutefois pas été pour le moment revendiqué. Or l’ETA a l’habitude de prévenir de l’imminence de ses attentats lorsqu’elle souhaite épargner des vies humaines. C’est ce qu’elle avait fait pour son dernier attentat, quand elle avait fait exploser un puissant engin dans un parking de l’aéroport de Madrid, le 30 décembre, tuant cependant deux personnes endormies dans leurs véhicules. La radio Cadena Ser au Pays Basque a toutefois souligné que l’organisation clandestine n’avait jamais alerté de l’imminence de ses attentats lorsqu’ils étaient dirigés contre les forces de sécurité espagnoles.
Ce matin également à une heure de différence, un second véhicule, immatriculé au Portugal, a explosé dans la localité voisine d’Amorebieta sans faire de victimes. Deux incidents qui pourraient être liés.
Ces explosions portent deux messages. Tout d’abord le réveil des etarras qui ont donc annoncé début juin une rupture de la trêve officielle du cessez-le-feu permanent de mars 2006. Toutefois, l’attentat de l’aéroport de Madrid avait de facto enterré la tentative de règlement pacifique amorcée avec le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero.
Tenue pour responsable de la mort de 819 personnes en près de 40 ans d’attentats et d’assassinats pour l’indépendance du Pays Basque, l’organisation n’avait pas commis d’attentat depuis l’annonce de son retour aux armes « sur tous les fronts ».
Elle avait en revanche subi de nombreux revers, en particulier en France : arrestation de 18 de ses membres - dont le chef de l’appareil logistique -, et saisie de près de 400 kg de substances explosives.
Ensuite, la possible contagion du mouvement basque au Portugal non loin. La police espagnole avait déjà découvert le 21 juin dans le sud de l’Espagne, près de la frontière portugaise, un véhicule rempli de 130 kg d’explosifs loué au Portugal et apparemment abandonné la hâte par un commando de l’ETA à proximité d’un contrôle routier.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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