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Pétrole : Un plus bas à 104,14 USD

Article du 02/09/2008

Le cours du baril de pétrole a touché un plus bas à 104,14 dollars à Londres (pour le baril de Brent). Il s’agit d’un plus bas depuis le 4 avril.
Le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en octobre a plongé de dix dollars tous ronds par rapport à la clôture de vendredi - les marchés américains étant fermés lundi, ndlr - à 105,46 dollars lors des échanges électroniques de New York, avant de se reprendre très légèrement.
Le niveau record de 147,50 dollars atteint le 11 juillet semble avoir agi comme une limite psychologique chez les consommateurs et porté un sérieux coup à la demande : à compter de cette date, les indices d’une baisse de la consommation - notamment aux Etats-Unis et en Europe - ont essaimé et les prix du pétrole se sont effondrés de plus de 40 dollars en sept semaines.
Le marché est soulagé après le passage de l’ouragan Gustav qui avait entraîné l’arrêt total de toute la production de pétrole dans les installations du golfe du Mexique - un quart de la production de brut des Etats-Unis, 1,3 million de barils par jour - mais qui n’a pas provoqué de dégâts majeurs en Louisiane.
Par ailleurs, le dollar se renforce sur le marché des changes, sur fond d’espoir de reprise aux Etats-Unis après la révision à la hausse inattendue de la croissance du deuxième trimestre la semaine dernière, tandis qu’en Europe, au contraire, on semble se diriger tout droit vers le marasme. L’euro est tombé sous 1,45 dollar aujourd’hui pour la première fois depuis février.
Alors que la faiblesse du billet vert avait agi au premier trimestre comme un puissant stimulus sur les cours de l’or noir, inversement, le regain du dollar accélère le départ des investisseurs du marché pétrolier. Envisagé comme un placement refuge contre l’inflation, le pétrole perd de son attrait quand le dollar remonte. Le billet vert pourrait en effet encore se renforcer face à l’euro à la faveur des spéculations grandissantes sur l’inéluctabilité d’un assouplissement monétaire en zone Europe.
Mais le regain du billet vert n’est pas seulement un facteur technique : il reflète la dégradation des perspectives économiques dans la zone euro, renforcées par un rapport de l’OCDE, un tableau économique qui n’augure rien de bon pour la consommation d’or noir. Le ralentissement général de l’économie mondiale fait craindre une demande en baisse.
La dégringolade des prix sera vraisemblablement au coeur des discussions lors de la prochaine réunion de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) le 9 septembre à Vienne.

Francebourse.com, avec AFP
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