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Le pétrole lâche 3 dollars après les prises de bénéfices et la remontée du dollar

Article du 22/08/2008
Les cours du pétrole cédaient plus de trois dollars vendredi en fin d'échanges européens, sous la pression d'une remontée du billet vert, de prises de bénéfices et en attendant la réouverture de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC).

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent pour livraison en octobre cédait 3,14 dollars à 117,02 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres.

A la même heure, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre lâchait 3,18 dollars à 118 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les investisseurs empochaient des bénéfices, au lendemain d'une forte séance de hausse.

Ces liquidations étaient encouragées par une rebond des Bourses européennes vendredi, incitant les fonds à se porter vers les marchés d'actions plutôt que les matières premières, mais aussi par un raffermissement du billet vert, réduisant le pouvoir de séduction du pétrole aux yeux des investisseurs.

L'euro était retombé sous le seuil de 1,48 euro pour un dollar vendredi vers 16H00 GMT. Or, quand le billet vert remonte, le pouvoir d'achat des investisseurs pétroliers diminue.

Enfin, la perspective d'une réouverture prochaine de l'oléoduc stratégique BTC pesait sur les prix. Cette infrastructure, acheminant 1,2 million de barils par jour (mbj) de brut de la mer Caspienne vers les marchés européens, avait été fermée le 5 août après une explosion revendiquée par les rebelles séparatistes kurdes du PKK.

L'or noir cédait ainsi une partie de ses gains de la veille : il avait gagné plus de cinq dollars jeudi, dopé par les tensions géopolitiques dans le Caucase, la rechute du dollar face à l'euro, la fonte des stocks d'essence aux Etats-Unis et la crainte que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne réduise sa production en septembre.

Mais pour Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix, le facteur principal à l'origine du rebond, balayant les nouvelles sur l'offre et la demande ou les annonces géopolitiques, est la valeur du dollar.

"Il y a dix jours, l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) était en feu, les bombes tombaient sur la Géorgie, les réserves pétrolières américaines s'affichaient en baisse par rapport aux attentes, et les prix du pétrole baissaient. Aujourd'hui, le BTC est réparé, les coups de feu ont cessé en Géorgie, les stocks américains sont plus importants qu'on ne pensait, et les prix du pétrole grimpent", s'étonne-t-il.

"La différence entre alors et maintenant, c'est le mouvement du dollar par rapport aux autres devises", estime-t-il.

Après avoir atteint les prix record de 147,50 dollars à Londres et 147,27 dollars à New York le 11 juillet, le pétrole s'est écroulé, jusqu'à frôler 110 dollars le baril, au vu d'une prolifération alarmante de signes de baisse de la demande pétrolière.

Sur la semaine, son cours a regagné plus de quatre dollars à New York comme à Londres.


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