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Budget : Le ralentissement économique complique la préparation du budget 2009

Article du 20/08/2008

Pris entre le ralentissement économique et ses engagements européens à réduire le déficit, le gouvernement n’a quasiment aucune marge de manoeuvre financière pour boucler la préparation du budget 2009.
« Extrêmement difficile », « sous contraintes extrêmes », « la quadrature du cercle »... les qualificatifs ne manquent pas, chez les parlementaires, pour décrire la préparation de ce premier budget triennal (2009-2011) de l’Histoire, qui sera présenté en conseil des ministres le 24 septembre.
Alors que la prévision du gouvernement d’une croissance comprise entre 1,7 % et 2 % en 2008 paraît de moins en moins réaliste, celle de croissance pour 2009 - entre 1,75 % à 2,25 % - « sera aussi vraisemblablement à revoir », estime Didier Migaud, président PS de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Ce trou d’air pourrait priver l’Etat d’une partie des recettes escomptées. Le gouvernement attend certes de la loi TEPA et de la loi de modernisation de l’économie un gain de 0,6 point de croissance au total, mais seulement « lorsque l’ensemble des mesures produiront leurs effets », ce qui en période de ralentissement, pourrait prendre du temps. Côté recettes, tout n’est pas encore arbitré. La suppression de l’impôt forfaitaire annuel (IFA), promise par le président Nicolas Sarkozy, et qui rapporte environ 1,6 milliard d’euros chaque année à l’Etat, devrait ainsi n’être que « progressive ». Quand bien même, les recettes seront d’ores et déjà plombées par des allègements de taxes comme le « paquet fiscal » ou le triplement du crédit impôt recherche qui vont coûter, selon Bercy, « entre 3 et 4 milliards d’euros » l’an prochain.
L’exercice de comptabilité nationale s’annonce ardu. D’autant plus que Paris s’est engagé à réduire son déficit public à 2,5 % du PIB fin 2008 avant de le ramener à 2 % en 2009 et de friser le déficit zéro à l’horizon 2012.
« On ne lâche pas l’effort » sur les dépenses publiques, a encore insisté lundi le Premier ministre François Fillon. Le volet dépenses du budget, arrêté en juillet, prévoit la suppression de 30 600 postes de fonctionnaires en 2009, ce qui permet d’envisager une croissance nulle de la masse salariale. Quelques priorités ont été affichées comme l’enseignement supérieur, la recherche, la justice et l’équipement de la Défense. Mais avec une inflation prévue à 2 % en 2009, trois postes absorbent déjà la totalité des marges de manoeuvre de l’Etat, prévient l’UMP Gilles Carrez, rapporteur général du Budget à l’Assemblée nationale : la charge des intérêts de la dette publique (environ 50 milliards d’euros par an), la hausse des pensions et les contributions aux collectivités locales.

Francebourse.com, avec AFP
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