Le Sénat américain a adopté samedi un vaste plan de sauvetage de l'immobilier, volant au secours à la fois des emprunteurs et des organismes de refinancement hypothécaires qui se sont retrouvés dans la tourmente ces dernières semaines.
Le texte, déjà adopté mercredi par la Chambre des représentants, a été approuvé samedi au Sénat par 72 voix contre 13. Le plan de sauvetage, présenté par la presse américaine comme le plus ambitieux en une génération, doit désormais être transmis au président George W. Bush pour signature. Ce dernier a déjà indiqué qu'il y était favorable. Quelques semaines auparavant, il y était opposé car il jugeait que ce plan servirait les banques et pas les ménages menacés de banqueroute.
Provoqué par la plus grave crise de l'immobilier depuis la Grande Dépression de 1929, le plan a été conçu à la base pour aider les emprunteurs étranglés par leurs mensualités, en relevant notamment le plafond des prêts immobiliers qui peuvent obtenir une garantie publique.
Ce plan prévoit en l'occurrence une enveloppe de 3,9 milliards de dollars pour les quartiers les plus touchés par la crise du crédit immobilier.
Les propriétaires menacés de saisie pourront également avoir droit à des prêts étatiques à des taux moins élevés afin de sauver leur bien.
A noter que le texte prévoit aussi tout un volet sur Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants du refinancement hypothécaire, qui ont frôlé l'implosion au début du mois et dont la faillite aurait des conséquences incalculables pour l'économie américaine.