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Bourse de Paris : Le CAC 40 termine en baisse mais limite les pertes

Article du 10/04/2008

Mnemo : PXI



La Bourse de Paris finit en baisse, l’indice CAC 40 reculant de 0,32 % à 4 859,42 points.
L’indice a touché un plus bas en séance à 4 789,63 points, alors que le marché prenait acte du maintien du taux directeur de la BCE à 4 %.
Mais Paris et les places européennes ont limité leurs pertes grâce au biais positif de Wall Street.
La Bourse de Paris avait également clôturé en baisse hier, le CAC 40 cédant 0,77 % à 4 874,97 points.

A Wall Street, les marchés actions évoluent en territoire positif, malgré une série de mauvaises nouvelles. Vers 17h30, le Dow Jones gagnait 0,54 % à 12 594,35 points et le Nasdaq 1,42 % à 2355,20 points.

Les décisions des banques centrales britannique et européenne étaient vivement attendues.
De son côté, la Banque d’Angleterre (BoE) a réduit son principal taux d’intérêt d’un quart de point, à 5 %. Il s’agit de sa troisième baisse depuis décembre. La BoE privilégie clairement le soutien à la croissance sur la lutte contre l’inflation. Pourtant, cette dernière dépasse depuis octobre l’objectif de 2 % que s’est fixé la banque centrale et elle a même atteint 2,5 % en février, dopée par la dépréciation de la livre sterling et l’envolée des cours des produits alimentaires et des matières premières.
Le FMI a abaissé sa prévision de la croissance britannique à 1,6 % pour 2008, ce qui serait la plus mauvaise performance enregistrée depuis une dizaine d’années.
Cette baisse des taux répond aussi à la dégradation des conditions du crédit et aux signes d’essoufflement du marché immobilier.
La BCE a quant a elle laissé inchangé son principal taux directeur à 4 %. Le taux de refinancement ou « refi », qui détermine le niveau du crédit dans les quinze pays de la zone euro, n’a pas bougé depuis juin dernier. La BCE n’est pas prête, elle, à desserrer la vis. L’inflation, qui s’est hissée à 3,5 % en mars, un sommet depuis la création de la zone euro en 1999, constitue un argument puissant contre toute réduction des taux. La flambée des prix entame le pouvoir d’achat des consommateurs et rend légitime aux yeux des syndicats les revendications de fortes hausses salariales. Or la BCE redoute comme la peste une contagion de la hausse actuelle - et jugée provisoire - des prix sur les salaires et au bout du compte sur l’ensemble de l’économie, les fameux effets de « second tour » à l’origine d’une spirale inflationniste.
La zone euro connaît une période prolongée de forte inflation, a assuré le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, témoignant une fois de plus que la lutte contre l’inflation reste la priorité absolue des gardiens de l’euro.
La banque centrale américaine (Fed) se réunit les 29 et 30 avril et les analystes pensent qu’elle va abaisser d’un quart ou d’un demi point son taux directeur, actuellement fixé à 2,25 %.

Parmi les nombreux chiffres tombés aujourd’hui, au Japon, on notera la baisse de 12,7 % des commandes d’équipements industriels en février. Cette chute, un peu moins forte qu’attendue tout de même, ne devrait pas remettre en cause les anticipations de poursuite du statu quo de la Banque du Japon en matière de taux d’intérêt.
Dans l’Archipel, le pessimisme est de rigueur puisque les économistes craignent de voir s’essouffler l’investissement, qui a été l’un des moteurs de la croissance japonaise depuis 2002. La semaine dernière, l’enquête Tankan de la Banque du Japon allait dans ce sens puisqu’elle montrait que les grandes entreprises nippones prévoyaient de réduire leurs investissements de 1,6 % sur l’exercice entamé le 1er avril.

Aux Etats-Unis, le marché du travail a donné un signal positif avec des demandes hebdomadaires d’allocations chômage qui ressortent en deçà des prévisions, à 357 000 inscriptions, contre 383 000 attendues et 410 000 la semaine précédente.
Mais, moins bonne nouvelle, le déficit commercial américain s’est creusé de 5,7 % à 62,3 milliards de dollars en février, contre 59 milliards en janvier, selon le département du Commerce. Les importations de biens de consommation ont inscrit un record (+ 3,1 % à 213,7 milliards de dollars) malgré le dollar faible et crû plus que les exportations, lesquelles affichent pourtant un record pour le douzième mois d’affilée (+ 2 % à 151,36 milliards de dollars).
La hausse des importations qui ont atteint des niveaux records pour l’alimentation, les fournitures industrielles, les biens de consommation et les produits d’équipement, témoigne d’une certaine vigueur de la demande intérieure malgré la menace de récession. Elle montre aussi les limites du dollar faible, qui devrait logiquement inciter les Américains à moins acheter à l’étranger tout en donnant un avantage à leurs propres exportations, rendues moins chères par la dépréciation de leur monnaie.
Si la demande mondiale venait à ralentir, les exportations américaines pourraient ralentir et cela changerait la donne.
C’est une déception pour les analystes qui tablaient sur 57,4 milliards seulement. C’est aussi le déficit le plus important enregistré depuis novembre 2007.

En France, la production industrielle ressort en hausse de 0,3 % en février, annonce l’INSEE. La hausse était de 0,6 % (révisée) en janvier.
La production manufacturière (hors énergie et industries agricoles et alimentaires) est en hausse de 0,3 % après une plus nette progression de 1,2 % le mois précédent.
La production dans l’industrie automobile a nettement réduit sa hausse en février, avec - 1,9 %, après un bond de 2,1 % en janvier. La production de biens de consommation est en légère hausse (+ 0,2 %) tout comme la production de biens intermédiaires. Celle de biens d’équipement est en hausse (+ 1,3 %). Les industries agricoles et alimentaires ont accru leur production en février (+ 0,4 %). La production d'énergie est en hausse (+ 0,6 %) de même que l’activité dans la construction (+ 0,5 %).
En France toujours, le déficit des comptes courants s’est fortement réduit en février, à 0,6 milliard d’euros en données corrigées des variations saisonnières, a annoncé la Banque de France. Ce chiffre fait suite à un déficit de 2,5 milliards (révisé à la baisse) en janvier.
En février, le solde des échanges de biens poursuit son amélioration à - 3,2 milliards d’euros, après - 4,7 milliards en décembre et - 3,7 milliards en janvier.
L’excédent des échanges de services connaît « une forte progression de 1,2 milliard et s’établit à 2 milliards, principalement sous l’effet de la hausse du solde des redevances », précise la BdF.
Celui des revenus reste quasiment stable, à 2,5 milliards de même que dans les « transferts courants » (- 1,9 milliard ces trois derniers mois).
« Dans le compte financier, les investissements directs se soldent par des sorties de capitaux de 7,1 milliards, les investissements de portefeuille enregistrant des entrées nettes de 18,9 milliards en liaison avec d’importants achats par les non-résidents de titres obligataires et du marché monétaire français », précise la BdF. Les « autres investissements » accusent des sorties de 19,9 milliards, « essentiellement imputables aux opérations des IFM (Institutions financières et monétaires) et des autres secteurs ».

Au Royaume-Uni, le déficit commercial s’est réduit en février, revenant à son plus bas niveau depuis août 2007. Il se monte à 7,487 milliards de livres (9,33 milliards d’euros) contre 7,924 milliards en janvier, selon l’Office national de la statistique.

Mercredi, le prix du baril de pétrole a dépassé pour la première fois les seuils des 112 dollars à New York et 109 dollars à Londres, après une chute inattendue des stocks pétroliers aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, les cours pétroliers sont repartis à la baisse après les déclarations du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naimi, pour qui le marché reste bien approvisionné.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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