France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : Une journée chargée

Article du 10/04/2008

Mnemo : PXI


Attendue en recul, la Bourse de Paris a finalement ouvert quasi stable, l’indice CAC 40 progressant de 0,01 % à 4 875,48 points.
Hier, l’indice parisien a terminé en baisse de 0,77 % à 4 874,94 points, pour la deuxième séance consécutive.

La Bourse de New York a également baissé hier, après des débuts difficiles dans la saison des résultats trimestriels des entreprises, marqués par la révision à la baisse des prévisions du groupe de messagerie UPS. Le Dow Jones a perdu 0,39 %, le Nasdaq 1,13 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 49,18 points à 12 527,26 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 26,64 points à 2 322,12 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a abandonné 11,05 points à 1 354,49 points (- 0,81 %).
Les investisseurs ont réagi aux résultats du groupe de messagerie UPS, qui est considéré comme un baromètre de la conjoncture américaine et qui a revu à la baisse ses prévisions de résultats trimestriels, à cause d’une augmentation significative de ses coûts de carburant mais aussi de l’impact grandissant de la crise économique sur la marche de ses affaires.
D’une manière générale, les résultats des grandes entreprises américaines inquiètent. Selon le consensus des analystes de Thomson Financial, les bénéfices des entreprises du SP 500 vont chuter de 10,9 % au premier trimestre 2008 par rapport au premier trimestre 2007.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a cédé 1,27 % à la clôture jeudi.

Hier, le prix du baril de pétrole a dépassé pour la première fois les seuils des 112 dollars à New York et 109 dollars à Londres, après une chute inattendue des stocks pétroliers aux Etats-Unis.

Le contexte est aussi marqué par un raffermissement de l’euro avant la réunion de la Banque Centrale Européenne.
Le Fonds Monétaire International prévoit une « légère récession » en 2008 aux Etats-Unis, ce qui ouvre la voie à de prochaines baisses de taux d’intérêt. Mais une telle baisse n’est pas attendue en zone euro aujourd’hui alors que la BCE réunit son conseil des gouverneurs, et donnera sa décision sur les taux directeurs. Sauf surprise, elle devrait laisser son principal taux directeur inchangé à 4 %. La conférence de presse de son président Jean-Claude Trichet sera plus scrutée, les investisseurs espérant un éventuel infléchissement du discours.

A suivre aujourd’hui du côté des statistiques, la production industrielle et la balance des paiements pour février en France ; la réunion du comité de politique monétaire de la BCE ; la balance commerciale britannique pour et la réunion du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre ; les inscriptions aux allocations chômage et la balance commerciale américaine.

Parmi les premiers chiffres tombés aujourd’hui, au Japon, on notera la baisse de 12,7 % des commandes d’équipements industriels en février. Cette chute, un peu moins forte qu’attendue tout de même, ne devrait pas remettre en cause les anticipations de poursuite du statu quo de la Banque du Japon en matière de taux d’intérêt.
Dans l’Archipel, le pessimisme est de rigueur puisque les économistes craignent de voir s’essouffler l’investissement, qui a été l’un des moteurs de la croissance japonaise depuis 2002. La semaine dernière, l’enquête Tankan de la Banque du Japon allait dans ce sens puisqu’elle montrait que les grandes entreprises nippones prévoyaient de réduire leurs investissements de 1,6 % sur l’exercice entamé le 1er avril.
En France, la production industrielle ressort en hausse de 0,3 % en février, annonce l’INSEE. La hausse était de 0,6 % (révisée) en janvier.
La production manufacturière (hors énergie et industries agricoles et alimentaires) est en hausse de 0,3 % après une plus nette progression de 1,2 % le mois précédent.
La production dans l’industrie automobile a nettement réduit sa hausse en février, avec - 1,9 %, après un bond de 2,1 % en janvier. La production de biens de consommation est en légère hausse (+ 0,2 %) tout comme la production de biens intermédiaires. Celle de biens d’équipement est en hausse (+ 1,3 %). Les industries agricoles et alimentaires ont accru leur production en février (+ 0,4 %). La production d'énergie est en hausse (+ 0,6 %) de même que l’activité dans la construction (+ 0,5 %).
En France toujours, le déficit des comptes courants s’est fortement réduit en février, à 0,6 milliard d’euros en données corrigées des variations saisonnières, a annoncé la Banque de France. Ce chiffre fait suite à un déficit de 2,5 milliards (révisé à la baisse) en janvier.
En février, le solde des échanges de biens poursuit son amélioration à - 3,2 milliards d’euros, après - 4,7 milliards en décembre et - 3,7 milliards en janvier.
L’excédent des échanges de services connaît « une forte progression de 1,2 milliard et s’établit à 2 milliards, principalement sous l’effet de la hausse du solde des redevances », précise la BdF.
Celui des revenus reste quasiment stable, à 2,5 milliards de même que dans les « transferts courants » (- 1,9 milliard ces trois derniers mois).
« Dans le compte financier, les investissements directs se soldent par des sorties de capitaux de 7,1 milliards, les investissements de portefeuille enregistrant des entrées nettes de 18,9 milliards en liaison avec d’importants achats par les non-résidents de titres obligataires et du marché monétaire français », précise la BdF. Les « autres investissements » accusent des sorties de 19,9 milliards, « essentiellement imputables aux opérations des IFM (Institutions financières et monétaires) et des autres secteurs ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales