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Irak : Cinq ans de guerre déjà

Article du 20/03/2008

20 mars 2003 : les premières explosions se font entendre à Bagdad. La guerre démarre. Cinq ans plus tard, le pouvoir de Saddam Hussein est bel et bien déchu mais la succession politique est des plus délicates et le pays s’enfonce dans la guerre civile.
Le bilan est plus que mitigé. La guerre a tué des dizaines de milliers d’Irakiens et près de 4 000 Américains. Elle a coûté des centaines de milliards de dollars. Peut-être même 3 000 milliards de dollars, selon Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. Elle a renforcé l’influence iranienne. Elle a altéré le crédit de l’administration américaine.
Pourtant, à l’occasion de cet « anniversaire », le président George W. Bush a marqué son contentement, disant ne pas regretter une décision toujours contestée et en faisant miroiter une « victoire stratégique majeure » malgré l’incertitude sur l’issue du conflit. En attendant, la présence américaine semble, selon lui, indispensable pour participer au rétablissement de l’ordre en Irak.
Pourtant, George Bush perd peu à peu le soutien des Américains. Après l’approbation massive des débuts, la guerre les a profondément divisés. Un sondage pour la chaîne CBS montre que 64 % de la population estiment que cette guerre n’en valait pas la peine. Mais alors que les doutes sur l’état de l’économie américaine se multiplient, la Maison Blanche a toutes les peines du monde à convaincre sur la nécessité de persister dans ce conflit. Selon un sondage Gallup publié par le quotidien USA Today, plus de trois Américains sur quatre estiment que les Etats-Unis sont entrés en récession. Depuis plusieurs mois, la guerre a été supplantée en tête des priorités des Américains. Pour la présidentielle de novembre, c’est l’économie qui comptera le plus quand ils éliront leur président pour 42 % d’entre eux, devant la guerre (21 %), selon un sondage pour la chaîne de télévision CNN. En juin dernier, la situation était inversée (31 % pour la guerre en Irak, 23 % pour l’économie).
Pourtant, l’avenir de la mission irakienne reste un des enjeux majeurs de la présidentielle. Le candidat démocrate Barack Obama entend bien faire cesser « ces sacrifices » et mettre « fin à cette guerre » en cas de victoire. La démocrate Hillary Clinton promet elle aussi un désengagement. Quant au républicain John McCain, il a lié la réussite de son entreprise présidentielle au soutien à la mission irakienne et, comme George Bush, estime qu’un retrait intempestif sèmerait le « chaos ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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