Emploi : En route vers la « modernisation du marché du travail »
Article du 16/01/2008
FO, la CGT et la CFE-CGC ont décidé en début de semaine de signer le projet d’accord sur la « modernisation du marché du travail » mis au point entre syndicats et patronat. La CFDT doit encore se prononcer. En revanche, la CGT a prévenu qu’elle ne signerait pas. De facto, l’accord peut entrer en application puisqu’un accord interprofessionnel doit ne pas rencontrer l’opposition de trois des cinq centrales syndicales représentatives pour être validé.
Dans les rangs de la CFDT, même si la décision ne doit être officialisée que demain, il semble que l’on penche en faveur du Oui. Ce matin, au micro de RMC, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a exprimé son souhait que son organisation signe ce fameux accord.
Pour le dirigeant syndicaliste, « cet accord est équilibré », il apporte « la souplesse, avec en contrepartie des avantages nouveaux pour les salariés, des droits qu’on emmène (en cas de licenciement) et le doublement de l’indemnité de licenciement », a-t-il expliqué.
Du côté patronal, alors que le Medef et l’UPA (artisanat) ont déjà approuvé le texte, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) doit se prononcer dans la journée. La CGPME se félicite de « certaines dispositions, notamment sur l’allongement de la période d’essai et la rupture conventionnelle » du CDI. Elle semble toutefois plus réticente à l’augmentation de l’indemnité minimum légale de licenciement et à la portabilité des garanties complémentaires prévoyance-santé.
Prochaine étape dans le calendrier après cette annonce de la CFDT : le ministre du Travail Xavier Bertrand recevrai « dès la semaine prochaine » patronat et syndicats « pour voir avec eux quand et comment ce texte sera soumis » à l’Assemblée nationale. « Les droits des salariés sortent renforcés de cet accord, il y a aussi beaucoup plus de souplesse et de dialogue dans l’entreprise au moment de la rupture du contrat de travail, il y aura aussi moins de contentieux juridiques, il y aura aussi la possibilité de conserver sa mutuelle ou sa prévoyance et les indemnités de licenciement pourront également être doublées », s’est-il félicité hier devant les députés.