Les bénéfices d’Air France-KLM ont bondi au second trimestre en dépit de la cherté du pétrole, grâce à la vigueur du marché du transport des passagers et à la mise en place de son programme d'économies.
Entre juillet et septembre, le résultat d'exploitation du groupe aérien a atteint 725 millions d'euros, en hausse de 27,6%, comparé à la même période en 2006-2007. Des chiffres légèrement supérieurs aux attentes des analystes qui tablaient sur un bénéfice d'exploitation compris entre 631 et 718 millions d'euros.
En ce qui concerne la faiblesse du dollar, il a souligné que c'était « traditionnellement dans le transport aérien un élément positif. Cela pèse sur les ventes aux USA mais cela a un effet favorable sur les achats carburant et d'avions ».
Au deuxième trimestre, « l'efficacité de la couverture pétrolière et la dépréciation du dollar ont permis de limiter à 1,8% la hausse de la facture pétrolière », a précisé le groupe dans un communiqué.
Le bénéfice net s'est envolé de 96,8% à 736 millions d'euros gonflé par une seconde restructuration financière du service de réservation Amadeus.
Air France-KLM confirme son objectif d'une « nouvelle hausse du résultat d'exploitation » pour l'exercice en hausse. Le résultat d'exploitation du groupe avait bondi de 32,5% sur l'exercice 2006-2007 (clos fin mars) à 1,24 milliard d'euros.
« Compte tenu du niveau actuel des réservations pour les prochains mois et en intégrant l'impact du conflit social d'octobre chez Air France estimé à 60 millions d'euros, Air France-KLM confirme son objectif d'un retour sur capitaux employés de 7% après impôt pour l'exercice en cours », selon un communiqué.
Le chiffre d'affaires a progressé de 5,8% à 6,4 milliards d'euros sur le deuxième trimestre.
Interrogé sur un éventuel ralentissement à l'avenir, Philippe Calavia s'est montré confiant. « On ne voit aucune faiblesse dans le comportement des passagers, même avec le niveau du prix du carburant aujourd'hui. Le transport aérien bénéficie de la croissance économique, notamment en Chine », a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. La crise des crédits immobiliers qui a éclaté cet été aux USA n'a eu « aucun impact » sur le groupe, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le groupe « continue à explorer les deux dossiers Iberia et Alitalia », a déclaré son directeur financier Philippe Calavia, lors d'une conférence de presse jeudi. « On a deux dossiers sur la table : Iberia et Alitalia (...). Pour Alitalia, le calendrier se rétrécit, on croit comprendre que la date limite pour marquer son intérêt, c'est la fin de ce mois, le début du mois prochain », a-t-il dit.
