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Argentine : L’inflation menace toujours

Article du 07/11/2007

2001-2002 : les années noires. L’Argentine est enlisée dans une crise économique, financière et sociale.
Près de six ans plus tard, le pays d’Amérique Latine s’est redressé même s’il demeure des obstacles à son complet rétablissement.
Parmi les points positifs, l’Argentine affiche une croissance insolente, accumulant depuis 2003 quelque 45 % de hausse de son PIB.
Le pays a remis de l’ordre dans ses finances publiques en s’assurant un excédent budgétaire primaire supérieur à 3 % et repris le paiement de sa dette extérieure de 81,8 milliards de dollars après avoir déclaré le plus important déficit de l’histoire.
Le chômage est passé cette année sous la barre des 10 % après avoir dépassé les 20 % au plus fort de la crise et la pauvreté qui touchait encore plus de la moitié des Argentins en 2002, n’en touche désormais « plus » que 30 %.
L’excédent commercial, bien qu’en baisse de 22 % par rapport à la même période que l’an dernier, a dépassé les cinq milliards de dollars entre janvier et août 2007. L’Argentine reste en effet un des principaux producteurs mondiaux de soja, de maïs et de blé. Le gouvernement grâce à des taxes élevées à l’exportation de produits agricoles, essentiellement le soja, finance les millions de dollars de subsides qu’il verse en faveur des plus démunis.
Cette croissance a néanmoins un coût, l’inflation qui a fait son retour en Argentine à partir de 2005. La plupart des économistes privés estiment qu’elle atteindra cette année entre 15 % et 20 %, et probablement autant l’an prochain, quand le gouvernement la situe autour de 10 %.
Du coup, la croissance devrait ralentir, selon Ricardo Delgado, coordinateur d’Ecolatina, un cabinet de consultants économiques, pour atteindre 6,3 % contre les quelque 8,5 % prévus cette année. Mais cette décélération ne suffira pas à faire baisser l’inflation dans une économie où la demande dépasse largement l’offre, selon cet économiste.
Autre point faible : les investissements. Or, il existe un niveau d’inflation à partir duquel les investissements s’arrêtent, selon Juan Luis Bour, économiste en chef de la Fondation de recherches économiques latino-américaines (Fiel), même si ce chiffre, qui pourrait être de 20 %, n’est pas facilement identifiable.
L’investissement est pourtant l’autre défi majeur du gouvernement, s’il veut assurer au pays une croissance durable sans risque de spirale inflationniste, selon les experts.
Pour cela, il sera indispensable de rétablir la confiance des investisseurs, sérieusement malmenés par la politique de confrontation menée par l’ancien président Nestor Kirchner. L’un des signes pourrait être la conclusion rapide d’un accord avec le Club de Paris pour le remboursement de la dette argentine de 6,5 milliards de dollars à l’égard de cet organisme regroupant les créanciers publics de Buenos Aires.

Francebourse.com, avec AFP
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