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Argentine : Cristina Fernandez de Kirchner élue présidente

Article du 29/10/2007
L'Argentine a élu présidente la première dame Cristina Fernandez, dès le premier tour dimanche d'une élection aux allures de référendum sur la gestion de son mari, le président sortant Nestor Kirchner, dont le mandat a coïncidé avec la prospérité retrouvée.
La sénatrice Cristina Fernandez, 54 ans, engagée en politique sous la bannière du péronisme au côté de son mari il y a plus de vingt ans, a été élue présidente argentine avec 44,14% des voix, devant une autre femme, la députée libérale chrétienne Elisa Carrio (23,26%), selon des résultats quasi définitifs portant sur près de 88% des suffrages.
L'ancien ministre de l'Economie Roberto Lavagna, remercié par Nestor Kirchner en 2005, a obtenu pour sa part 17,17% des suffrages.
« Nous avons largement gagné », a déclaré dimanche soir Cristina Fernandez, au côté de son mari, adoptant un « nous » de circonstance.
Davantage qu'une élection, le vote de dimanche a paru être une « réélection », après quatre ans d'une croissance économique « à la chinoise » frôlant les 9% par an et une stabilité politique retrouvée après les soubresauts de la fin 2001. En pleine débâcle économique, cinq présidents s'étaient alors succédés en moins d'un mois.
« L'économie a été le thème central de cette élection », a résumé Joaquin Morales Sola, analyste et éditorialiste du quotidien La Nacion, interrogé par une télévision.
Les instituts de sondage s'étaient montrés unanimes en annonçant la victoire dès le premier tour de la candidate du pouvoir, tout au long d'une campagne qui n'a guère soulevé l'enthousiasme des Argentins.
Le triomphe de Cristina Fernandez n'a d'ailleurs donné lieu à aucun rassemblement de ses partisans dans les lieux traditionnellement investis par les « porteños » (les habitants de Buenos Aires) en cas de réjouissance.
Tout au long d'une campagne discrète, menée en grande partie à l'étranger, Cristina Fernandez ne s'est guère montrée explicite sur la politique qu'elle entendait mener, se contentant de promettre la continuité. Il lui faudra néanmoins répondre assez vite aux aspirations des électeurs, préoccupés par la hausse des prix mais aussi l'insécurité, un thème que la première Dame n'a pratiquement jamais abordé.
« Ces propositions se sont résumés à: davantage de la même chose », a jugé sur ce point le politologue Sergio Berensztein, interrogé par une télévision.
Si, comme c'est pratiquement certain, les résultats définitifs confirment ce résultat, Cristina Fernandez recevra la bâton présidentiel des mains de son mari le 10 décembre.
Elle sera la première présidente élue de l'Argentine mais pas la première chef de l'Etat. Isabel Peron, troisième épouse de l'ex-président Juan Peron avait été investie présidente en 1974 à la mort de son mari, alors qu'elle occupait les fonctions de vice-présidente.
La victoire de Cristina Fernandez, intervient un an après l'élection à la présidence d'une autre Latino-Américaine, la Chilienne Michelle Bachelet.
Elue plusieurs fois députée et sénatrice, Cristina Fernandez a déjà une longue carrière politique derrière elle. Avocate de formation, elle avait déjà triomphé il y a deux ans dans la province de Buenos Aires, distincte de la capitale argentine, mais qui représente à elle seule près de 40% de l'électorat. Elle y avait été élue sénatrice en battant, cette fois encore une femme, Hilda « Chiche » Duhalde, épouse de l'ancien président Eduardo Duhalde.

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