France Bourse
Abonnez-vous

Medef : Le discours de Laurence Parisot au sujet de l’affaire Gautier-Sauvagnac

Article du 19/10/2007

Voici retranscrit le discours de Laurence Parisot, dirigeante du Medef, prononcé cette semaine au sujet de l’affaire Gautier-Sauvagnac

« Notre Conseil exécutif, bien sûr, a parlé, discuté, évoqué longuement l'affaire qui vous préoccupe et nous préoccupe.

Denis Gautier-Sauvagnac a annoncé dès le début de notre Conseil qu'il se retirait de la négociation sur la modernisation du marché du travail. Cette annonce a été le fruit de nombreuses et longues conversations que nous avons eues lui et moi. Lui et moi. Et quelques autres également. Et il nous est apparu clairement que le trouble provoqué dans l'opinion publique par sa seule présence dans cette négociation lui ôtait la compétence à agir. Et c'est ce critère qui a fondé notre décision, notre décision partagée.

Après cette annonce, la quasi-totalité des membres du Conseil exécutif a pris la parole. Tous, tous, ont salué la justesse de cette position. J'ai noté quelques mots, quelques expressions qui ont caractérisé ce moment certainement très fort de la vie de notre mouvement : « dignité », « maturité collective », « refus de la division », « sens des responsabilités ». Et également immédiatement « futur », « avenir », « soyons capables d'ouvrir la voie ». Ce qui nous est apparu comme fondamental, c'est qu'il était temps que la négociation sur la modernisation du marché du travail revienne au premier plan. C'est l'intérêt des entreprises, c'est l'intérêt des chefs d'entreprise, l'intérêt des salariés des entreprises que ce sujet, que les différents volets de ce sujet soient à nouveau au centre et au cœur des débats.

Plus largement, nous étions unanimes à considérer que s'ouvre une nouvelle logique, peut-être peut-on dire une nouvelle ère. En tout cas, nous abandonnons certainement une certaine conception des organisations mais peut-être aussi même des entreprises. Les informations révélées ce matin par « Les Echos », informations que le Conseil ignorait quand il s'est tenu hier après-midi, vont dans le sens de ce que nous avons dit hier. Les informations révélées par « Les Echos » ce matin font état de réserves importantes et cachées, font état de réserves fondées sur une certaine logique, sur une certaine conception des relations sociales. Cette logique, ces conceptions sont totalement dépassées. Totalement dépassées. Il faut abandonner le concept d'une entreprise obsidionale. Obsidionale, ça veut dire assiégée. Il faut abandonner cette idée d'une entreprise obsidionale, assiégée, et passer complètement, embrasser totalement l'idée d'une entreprise ouverte. Cela a toujours été mon projet, ça l'est plus que jamais. Je pense à Manuel Gomez qui un jour m'a dit : « certains n'ont pas compris que ce que tu as dit pendant ta campagne, tu allais le faire ». Eh bien, plus que jamais, il s'agit de remettre l'entreprise au cœur, l'entreprise visible, l'entreprise lisible, l'entreprise engagée.

Ce qui se passe actuellement. Les révélations que nous apprenons tous les jours nous donnent les moyens de ce projet. C'est pourquoi nous revendiquons clairement la gouvernance démocratique pour toutes les organisations et la transparence financière. Nous le revendiquons haut et fort. Le MEDEF a publié ses comptes. Et les tient à votre disposition. Le compte de résultats du MEDEF est présent sur le site du MEDEF. Et si vous souhaitez consulter le bilan détaillé, vous pouvez vous adresser à notre secrétaire générale, Anne Valachs, qui vous donnera toutes les informations que vous pouvez souhaiter. Pourquoi la transparence financière ? C'est à ce prix que nous passerons totalement dans la nouvelle ère que j'appelle de mes vœux. Parce que la transparence, c'est la respiration – souvenez-nous de Besoin d'air –, c'est la connaissance, c'est le benchmark aussi. La transparence financière, nous la demandons pour toutes les organisations professionnelles et interprofessionnelles, cela va sans dire, pour toutes les organisations syndicales et pour toutes les ONG. C'est-à-dire que nous demandons la transparence financière pour tous ceux qui prétendent contribuer directement ou indirectement à l'élaboration de l'intérêt général.

C'est dans cette exigence de transparence financière que le Conseil exécutif hier a saisi le Comité statutaire du MEDEF et lui a demandé de lui faire des propositions d'ici deux mois au plus tard afin de modifier les statuts de notre organisation pour que ceux-ci intègrent l'obligation d'adhésion à une charte. Et dans cette charte, un certain nombre de critères devront figurer, d'engagements, d'engagements éthiques mais aussi des critères objectifs comme par exemple la certification des comptes. Autrement dit, aucune association, fédération professionnelle ne pourra adhérer au MEDEF si elle ne dispose pas de comptes certifiés. »


Francebourse.com
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales