Medef : Cathy Kopp, partisane du « compromis » avec les syndicats
Article du 18/10/2007
Désignée hier en remplacement de Denis Gautier-Sauvagnac, Cathy Kopp, négociatrice sur la modernisation du marché du travail, a déclaré jeudi sur Europe 1 qu'elle « préférait de loin le compromis avec les syndicats » à une intervention de l'Etat.
Sa méthode : mettre « toujours » en avant « le dialogue », a-t-elle précisé. « Un négociateur professionnel est quelqu'un qui a un objectif, qui essaye de comprendre les objectifs de ses partenaires, les écoute énormément, et trouve les solutions qui permettent d'avancer », a ajouté Cathy Kopp, persuadée qu' « on arrive toujours à se rapprocher ».
Le gouvernement a mis la pression sur la négociation, exigeant qu'elle aboutisse vers la fin de l'année. Il a aussi présenté un projet de fusion ANPE et Assedic, sans attendre l'issue des discussions sur l'indemnisation chômage.
Sur la question des contrats de travail, elle a précisé: « nous ne voulons pas tuer le CDI, nous voulons le moderniser et l'adapter à la réalité de l'entreprise d'aujourd'hui, quelle soit petite, moyenne ou grande ». « Nous travaillons sur une nouvelle forme de rupture qui, sur le fond, existe déjà: une rupture d'un commun accord entre l'entreprise et le salarié. Ceci, tout en sécurisant le salarié par une transaction financière et un accès aux Assedic, afin qu'il puisse rebondir dans une entreprise dans laquelle il retrouvera beaucoup plus de peps », a-t-elle dit.
Cathy Kopp, une ingénieur-mathématicienne de formation, aujourd’hui DRH du groupe Accord, a mis en avant « la formation tout au long de la vie ».
Denis Gautier-Sauvagnac, le président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM)du patronat de la métallurgie, a été obligé de se retirer après la découverte de caisses noires dans son organisation.
Revenant sur l'enquête sur ces fonds suspects, la nouvelle porte-parole du patronat dans la négociation a confié avoir été « époustouflée » et « scandalisée ». « Il faut arrêter ce genre de scandale, il faut que nous soyons au 21ème siècle, et pas au 19ème siècle », a-t-elle déclaré.