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Pétrole : Et de 90

Article du 19/10/2007
Décollage vertigineux pour le pétrole qui n’en finit pas de monter. L’or noir porte bien son nom lui qui a dépassé hier les 90 dollars le baril pour la première fois de son histoire.
Sur le New York Mercantile Exchange, le prix du baril de « light sweet crude » cotait 90,02 dollars hier soir vers 22H00 GMT, contre 89,47 dollars à la clôture du marché, un peu plus tôt dans la soirée. A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord a aussi franchi un record historique hier soir, atteignant 84,88 dollars.
En moins d’une semaine, les cours du pétrole ont pris plus de 12,5 % et ont augmenté de quasiment 50 % en un an à New York. Le pétrole ne valait que 30 dollars en 2003. Il avait ensuite atteint 50 dollars en 2004, 70 dollars en 2005 et la hausse s’est ensuite accélérée avec un cours à 80 dollars en septembre 2007. Ces derniers jours, le baril a pratiquement augmenté d'un dollar par jour de cotation. Longtemps fantasme des économistes et épouvantail des automobilistes, le seuil fatidique des 100 dollars paraît désormais bien proche.
Et cette envolée a un impact direct sur le prix à la pompe, le prix des billets d’avion et plus généralement alourdira la facture énergétique des pays consommateurs, qui ont pour seul avantage de payer le baril en dollars, qui ne cessent de baisser.
Les craintes sur l’approvisionnement en pétrole cet hiver, les tensions irako-turques et la dépréciation du dollar sont autant de facteurs qui font monter les cours.
Depuis lundi, le scénario d’une intervention militaire turque contre les rebelles du Parti des travailleurs kurdes (PKK), basés dans le nord de l’Irak - qui a reçu mercredi l’aval du Parlement turc - a mis le feu aux poudres.
Une offensive d’Ankara serait un nouveau facteur de déstabilisation au Moyen-Orient et rendrait difficile l’acheminement du brut irakien vers le terminal turc de Ceyhan, où sont exportés entre 600 000 et 700 000 barils de pétrole par jour.
En sus, le président américain a averti qu’il fallait empêcher l’Iran de posséder l’arme nucléaire, pour « éviter une troisième guerre mondiale », une mise en garde qui a encore accrû les tensions.
Par ailleurs, les fondamentaux du marché poussent les prix à la hausse : l’offre de pétrole pourrait être insuffisante pour répondre à la demande mondiale à l’approche de l’hiver.
La semaine dernière, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a souligné la précarité de l’approvisionnement dans les pays développés de l’OCDE où les stocks de produits pétroliers ont diminué.
Aux Etats-Unis, les stocks de brut sont en baisse de près de 4 % sur un an, et ceux de produits distillés (qui incluent le diesel et le fioul de chauffage) - très surveillés à l’approche de l’hiver - en retrait de plus de 7 %.
La situation actuelle n’est pas sans rappeler la flambée provoquée par les chocs pétroliers des années 70-80 : ajusté de l’inflation le cours moyen du baril de brut avait atteint les 100 dollars en 1980 sur fond de guerre entre l’Irak et l’Iran, selon Ben Tscocanos, analyste à Standard and Poor.

Francebourse.com, avec AFP
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