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Paris : Le campement de mal-logés évacué dans la nuit

Article du 05/10/2007
L’hiver dernier, l’association Les Enfants de Don Quichotte installait un campement géant de mal-logés et de SDF dans des tentes au bord du canal Saint-Martin dans le 10e arrondissement de la capitale. Hier, c’est à l’initiative du DAL (Droit au logement) qu’une cinquantaine de tentes se sont posés tôt dans la matinée en plein coeur de Paris. Tous sont des mal-logés en attente de HLM, expulsés ou menacés de l’être, hébergés chez des proches ou dans des hôtels sociaux. Ils ont choisi pour emplacement la rue de la Banque, près de la Bourse dans le IIe arrondissement de Paris, au pied du « ministère de la crise du logement », un bâtiment où sont installés depuis plusieurs mois les locaux du DAL et plusieurs familles africaines de mal-logés.
Leur revendication : obtenir la création de 100 000 logements pour les précaires et un relogement immédiat pour les 500 familles du DAL qui sont sans logis.
Les mal-logés s’apprêtaient à passer une deuxième nuit sur place mais vers 05H00 vendredi matin les forces de l’ordre sont intervenues pour les évacuer.
L'évacuation s'est déroulée dans le calme, la plupart des familles préférant partir à pied. Seules quelques-unes ont accepté de monter dans un car de la Préfecture de police pour être emmenées dans un centre d'accueil.
Une autre partie des manifestants s'est réfugiée dans le « ministère de la crise du logement », tandis que trente-deux des mal-logés ont été évacués vers un centre d'accueil boulevard Ney (XVIIIe), a-t-on appris auprès de la préfecture de police de Paris (PP).
Au total, 170 personnes étaient dans ce campement qui comprenait entre 90 et 100 tentes, a ajouté la PP.
Auparavant, les forces de l'ordre avaient réveillé les gens, entassé les tentes au coin de la rue avant de les embarquer dans une camionnette. Les mal-logés et leur soutien ont rassemblé rapidement leurs affaires dans des sacs et parfois des poussettes.
Une jeune mère de famille originaire de Gambie, Bintou, a déclaré « refuser d'aller au commissariat » et a préféré « aller chez une amie » après l'évacuation.
Pendant que la police rangeait les tentes et évacuait les lieux, des militants soutenant les familles s'étaient postés sur les balcons du « ministère de la crise du logement » et scandaient : « un toit, c'est la loi » ou « solidarité avec les mal-logés ».
« L'intervention s'est déroulée sans incident », a-t-on encore indiqué.

Francebourse.com - Manuelle Tilly, avec AFP
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