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ETA : La trêve est rompue

Article du 03/01/2007
Le gouvernement espagnol semble aujourd’hui décidé à couper le contact avec l’ETA, quatre jours après l’attentat à l’aéroport de Madrid, qui a fait 19 blessés et toujours deux disparus.
Si José Luiz Rodriguez Zapatero n’avait pas voulu céder tout de suite à la colère, l’opposition qui lui reprochait cette inertie semble avoir eu raison de la volonté politique au pouvoir.
Depuis samedi, la droite, déchue aux dernières élections, souhaitait la rupture totale des négociations avec l’organisation basque séparatiste alors que Zapatero s’était, suite à l’attentat, contenté de signifier la suspension des initiatives entre les deux parties.
Hier, le quotidien de centre-gauche El Pais assurait dans son édition du jour, en citant des sources gouvernementales, que « Zapatero donne pour liquidé le processus de fin par le dialogue du terrorisme après l'attentat de l'ETA ».
Aujourd’hui, le cessez-le-feu avec l’ETA qui durait depuis neuf mois semble donc enterré. Pour autant, l’attentat de l’aéroport de Barajas n’a pas été officiellement revendiqué par l’organisation armée même si samedi un appel anonyme avait donné l’alerte peu avant l’explosion. La personne s’était alors présentée comme un membre de l’ETA.
Pressé par l'opposition de droite du Parti Populaire, le gouvernement s’est donc exprimé par la voie de son ministre de l’Intérieur : si la droite « veut que l’on dise que le processus est rompu, évidemment qu’il est rompu. Qu’il est liquidé ? Evidemment qu’il est liquidé. Qu’il est terminé ? Evidemment qu’il est terminé. » « L’ETA a été celle qui a rompu, liquidé, terminé le processus de paix », a t-il ajouté. Encore insuffisant pour la droite. « Nous en appelons au président du gouvernement pour qu’il fasse une déclaration formelle de rupture des négociations avec les terroristes, qu’il dissipe tous les doutes qu’il a laissé planer faisant croire qu’il ne rompt pas mais seulement suspend le processus », réclame haut et fort le PP, qui trouve là une faille dans la mandature de Zapatero, qui avait fait du règlement pacifique de la question basque une de ses priorités. La droite conservatrice, même au pouvoir, a toujours refusé le dialogue avec « les terroristes de l’ETA ».
L’ETA aurait causé la mort de 850 personnes en 38 ans de campagne terroriste pour l’indépendance du Pays Basque. L’organisation séparatiste armée avait déjà à deux reprises rompu une trêve, mais jamais par un attentat.
Mi-décembre, deux caches d’armes de l’ETA avaient été découvertes au Pays Basque espagnol, une à l’abandon et l’autre qui contenait du matériel pouvant servir à la confection d’explosifs.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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