Tout va bien, résume Nestlé. Le groupe alimentaire suisse ne semble pas affecté par la morosité économique actuelle. Nestlé annonce aujourd’hui des résultats semestriels plutôt encourageants. Le groupe a réalisé au premier semestre un bénéfice net en hausse de 6,1% à 5,214 milliards de francs suisses (3,2 milliards d’euros).
Le résultat d’exploitation ressort en progression de 6,1 % à 7,3 milliards de francs suisses.
Le chiffre d’affaires a augmenté de 3,8 % à 53,066 milliards sur les six premiers mois de l’année, précise le géant de l’alimentaire dans un communiqué. La croissance des ventes est essentiellement due à la croissance organique (+ 8,9 %). Les coûts des produits vendus par Nestlé ont progressé de 1,9 % sur le premier semestre, reflétant l’impact des prix élevés des matières premières.
Le groupe a également souffert d’un taux de change défavorable qui a eu un impact négatif sur le chiffre d’affaires de 8,3 %. Par ailleurs, les acquisitions, principalement celles du producteur d’aliments pour bébés Gerber et de l’activité nutrition auprès de son compatriote Novartis en 2007, ont contribué pour 3,2 % aux ventes du groupe, selon le communiqué.
Nestlé a enregistré une croissance particulièrement forte dans la région Asie, Océanie et Afrique, avec une croissance des ventes de 13,1 %, suivi de la zone Amériques (+ 11 %) et de l’Europe (+ 5,8 %).
Le secteur boissons en poudre et liquides a réalisé une progression des ventes solide, avec une hausse de 14 %, notamment grâce aux produits Nescafé et Nespresso, qui a enregistré une progression de 40 %.
Les produits laitiers et glaces ont également enregistré de solides performances (+ 12 %), mais les ventes de Nestlé Waters ont reculé de 1,1 %, notamment en raison de l’effet de la polémique sur l’impact environnemental de l’eau en bouteille. A la Bourse suisse, Nestlé a cependant débuté la séance dans le rouge, les mauvaises performances de la division eau en bouteilles et la croissance interne réelle (+ 3,5 % au lieu des + 4 % visés) ont été jugées décevantes, a estimé un opérateur de Zurich.
Pour l’ensemble de l’année, le groupe table toujours sur « une croissance organique au moins aussi élevée que celle de 2007, ainsi qu’une nouvelle amélioration de la marge Ebit (d’exploitation) », qui a atteint 13,8 % sur la période, a estimé le directeur général Paul Bulcke, cité dans le communiqué. L’année dernière, Nestlé avait réalisé une croissance organique de 7,4 %. « Nos activités alimentation et boissons seront le moteur principal de cette croissance profitable », a-t-il ajouté.
