Autre entreprise à annoncer de bons résultats semestriels malgré une période difficile : LVMH.
Le leader mondial du luxe fait état d’une hausse de son bénéfice net et de son chiffre d’affaires, malgré une conjoncture « préoccupante » et des effets de changes défavorables qui atteignent des « records » et freinent toujours les ventes. LVMH a connu au cours des six mois écoulés « probablement l’effet de changes le plus élevé qu’(il ait eu) à supporter » sur un semestre, a remarqué le directeur financier Jean-Jacques Guiony lors d’une conférence de presse.
Le bénéfice net a progressé de 7 % au premier semestre à 891 millions d’euros, annonce le groupe dans un communiqué.
Le bénéfice opérationnel a augmenté de 8 % à 1,513 milliard d’euros. Les parités monétaires défavorables ont amputé le bénéfice opérationnel courant de 170 millions d’euros, « un triste record », selon Jean-Jacques Guiony.
Le bénéfice opérationnel courant a progressé de 7 % à 1,541 milliard, affecté par les effets de changes défavorables. Hors ces effets, il a bondi de 19 %.
La marge opérationnelle courante a atteint 20 %, en progression selon le groupe.
Le chiffre d’affaires a quant à lui augmenté de 5 % à 7,799 milliards d’euros et de 12 % à structure et taux de changes constants. Les ventes ont augmenté de 12 % à données comparables tant au premier qu’au deuxième trimestre. « Cette performance réalisée dans un environnement monétaire défavorable est d’autant plus remarquable qu’elle se compare à un premier semestre 2007 en forte progression », a souligné le groupe dans le communiqué.
Les résultats sont « très bons » et la croissance « équilibrée » entre zones géographiques et activités, a commenté le PDG Bernard Arnault. Les ventes ont en effet augmenté de 9 % aux Etats-Unis, de 10 % en Europe, de 13 % en Asie, tandis que la situation au Japon reste difficile (- 6 %).
Toutes les activités ont contribué à la croissance, hormis les vins et spiritueux, en repli de 2 % sur le semestre à 1,292 milliard d’euros, en raison d’ « un calendrier de hausses de prix défavorables ». A périmètre et taux de changes comparables, les ventes de cette division progressent toutefois de 6 % (+ 1 % au premier trimestre et + 13 % au deuxième).
La mode et maroquinerie ont vu leurs ventes augmenter de 6 % au premier semestre à 2,768 milliards d’euros, avec une croissance organique de 14 % aux premier et deuxième trimestres.
Celles des parfums et cosmétiques ont progressé de 8 % à 1,362 milliard, avec une croissance organique de 13 %, là encore identique sur les deux trimestres (+ 13 % sur les deux).
Dans les montres et la joaillerie, le chiffre d’affaires a gagné 7 % à 417 millions. A données comparables, la croissance est de 15 % dont + 19 % au premier trimestre et + 12 % au deuxième.
Les ventes en distribution sélective ont progressé de 6 % à 1,99 milliard d’euros ou de 13 % à données comparables (+ 15 % et + 11 % aux premier et deuxième trimestres).
Les montres et la joaillerie ont affiché la plus forte progression en termes de résultat opérationnel courant (+ 30 %), devant les parfums et cosmétiques (+ 22 %). Ce résultat a augmenté de 4 % dans les vins et spiritueux, et de 5 % dans la mode et maroquinerie. « Nous avons ainsi démontré une fois de plus que LVMH est un groupe qui réussit à croître de manière forte en résultats et en chiffre d’affaires quels que soient l’environnement, la conjoncture ou les considérations même si elles sont assez préoccupantes d’une manière générale », a fait valoir Bernard Arnault.
Dans ces conditions, LVMH a confirmé son objectif d’une « hausse sensible » de ses résultats pour 2008. « Nous sommes assez confiants de pouvoir réaliser sur le second semestre des performances excellentes, de la même veine que celles du premier semestre », a souligné Bernard Arnault.
