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Les trackers boursiers

Article du 15/07/2008
L’univers de la finance déborde d’outils en tous genres. Certains sont assez simples à utiliser. C’est le cas, par exemple, des « trackers » boursiers. Derrière ce terme anglo-saxon se cachent des fonds d’investissement cotés en Bourse qui suivent exactement les variations des grands indices internationaux ou encore d’indices sectoriels. Ce qui correspond bien à l’idée de « track » en anglais, suivre.
Ces produits sont nés aux Etats-Unis au début des années 1990 où ils sont commercialisés sous le nom d ’ETF (« Exchange Traded Funds ») ou fonds cotés en Bourse. Depuis 1999, les ETF ont véritablement explosé sur les marchés américains, séduisant tant les investisseurs professionnels que les particuliers. Les premiers trackers ont été cotés en Bourse de Paris en janvier 2001.

Concrètement, les trackers reproduisent les évolutions d’un indice de référence ou indice sous-jacent. Il peut s’agir du CAC 40, du Dow Jones ou de l’Euro Stoxx 50… Par exemple, si le niveau de l’indice est de 500 et que le tracker représente 1/10ème de la valeur de l’indice, le prix d’une part de tracker sera d’environ 50 euros.
Logiquement, les trackers sont composés des mêmes valeurs que les indices qu’ils suivent, pour avoir des résultats identiques.
Les trackers évoluent dans les mêmes proportions que ces indices. Si le CAC 40 gagne 1 %, son tracker va gagner 1 % également. Mais attention, ce sont des fonds « purs » qui suivent la tendance en toute circonstance. Ils ne sauraient échapper à la baisse quand leurs indices de référence sont en peine. En ce moment, la baisse des marchés pèse sur les trackers et, comme dans tout portefeuille, il est nécessaire de faire des arbitrages.
Toutefois, leur spécificité permet aux investisseurs de parier sur l’évolution d’un indice à la baisse par exemple puisqu’il est possible de les vendre à découvert.
De même, l’effet de levier utilisable est identique au fonctionnement du SRD (Service à Règlement Différé).

Les trackers sont donc un outil de diversification de sa gestion boursière très intéressant. Les maîtres mots sont : simplicité, performance et transparence, souplesse de négociation, liquidité et frais réduits.
Ils permettent aux investisseurs d’obtenir la même performance que les indices boursiers, dividendes inclus, moins une commission de gestion puisque la gestion de ce portefeuille est confiée à un professionnel.
Leur utilisation est très simple puisqu’à la différence des warrants par exemple, il n’y a pas de valeur temps. Ce sont des produits adaptés à l’investissement de court, de moyen ou de long terme.
Les trackers sont également différents des futures et des options qui sont des produits dérivés. La plupart des trackers détachent des dividendes une à deux fois par an alors que les options et les futures ne paient pas de dividendes s’ils n’ont pas été exercés. Autre différence avec les trackers : les futures et les options ont des dates d’échéance.
Les trackers sont enfin différents des certificats indiciels, lesquels sont également des produits dérivés mais ont généralement des maturités plus longues que les futures et les options.

Les trackers peuvent donc s’adresser à ceux qui veulent diversifier à moyen-long terme leurs portefeuilles dans les grands indices boursiers sans avoir à acheter chacune des actions qui composent ces indices. En achetant un tracker CAC 40, l’investisseur particulier dispose en quelque sorte d’un portefeuille investi sur les 40 plus grandes valeurs françaises... Cela avec un seul produit donc à moindre frais – puisque vous ne passez qu’un ordre au lieu de 40. In fine, les risques sont plus limités qu’une gestion en direct avec un petit nombre de titres.
Les trackers peuvent être utilisés en complément ou en substitution des produits de gestion classiques comme les actions, les fonds, les produits dérivés ou les produits structurés.
Ils vous permettent également d’opérer une réelle allocation géographique et/ou sectorielle de vos portefeuilles.
Les trackers s’adressent également aux traders qui veulent prendre des positions courtes sur un pays, une région ou un secteur d’activité.
« En outre, ils peuvent être utilisés par les investisseurs professionnels comme un outil de couverture dans le cadre de prises de positions avec les futures et options sur indices, pour gérer de la trésorerie dans l’attente de décisions stratégiques d’investissement, dans le cadre de la mise en place de stratégie d’arbitrage... », explique Euronext sur son site Internet.

Les trackers s’achètent comme des actions cotées en Bourse. Comme une action, vous passez votre ordre en indiquant le code mnémonique, la quantité de titres et la valeur de négociation souhaitée, via votre intermédiaire financier habituel. Vous pouvez donc à tout moment acheter ou vendre à un cours connu et ainsi bénéficier de l’évolution de l’indice en temps réel. Vous pouvez investir pour de faibles montants comme pour des montants importants.
La liquidité de chaque tracker est garantie par la présence d’au moins deux grandes institutions financières, les teneurs de marché, qui se sont engagées à être contrepartie à l’achat et à la vente, tout au long de la journée de Bourse, pour des fourchettes prix d’achat-vente réduites et pour des quantités très importantes.
Les trackers ont une valeur liquidative indicative calculée et diffusée toutes les 15 secondes par Euronext.
Il faut distinguer deux marchés, précise Euronext : le marché primaire est le marché de l’émission, sur lequel les opérations de souscription et de rachat de trackers s’effectuent ; les trackers se négocient ensuite sur le marché secondaire, sur le segment de produits NextTrack.
Les négociations sur le marché secondaire concernent les opérations d’achat et de vente de trackers après leur création et avant leur rachat éventuel par le fonds sur le marché primaire. Les intervenants du marché secondaire sont aussi bien des investisseurs individuels, que professionnels ou institutionnels.
La négociation de trackers sur les marchés d’Euronext se fait sur un segment de produits dédié : NextTrack. Les trackers et fonds structurés peuvent être listés sur NextTrack via trois points d’entrée: Amsterdam, Bruxelles et Paris.

Un simple compte titre ou un PEA (Plan d’Epargne en Actions) suffit pour acheter des trackers.
Les frais de gestion des trackers sont bas. Comme pour toute transaction de Bourse, votre intermédiaire vous facturera des frais de transactions et éventuellement un impôt de Bourse. En outre, les trackers, comme les actions, peuvent distribuer des dividendes. Les différences entre le prix du tracker et le niveau de l’indice correspondant peuvent exister et sont en général dues aux dividendes accumulés et aux frais de gestion, explique Euronext.
Enfin, sans rentrer dans le détail juridique et fiscal, les trackers sont soumis à la fiscalité OPCVM.

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