La Bourse de Paris a ouvert en baisse de 0,64 % à 4 269,05 points au démarrage d’une journée qui sera marquée par une annonce de première importance de la Banque Centrale Européenne.
Hier, le CAC a terminé à son plus bas niveau depuis trois ans, cédant 1,03 % à 4 296,48 points, sous la barre fatidique des 4 300 points, dont il reste à l’heure actuelle bien éloigné.
Depuis que le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a annoncé l’éventualité de cette hausse des taux, le 5 juin, le CAC 40 a chuté de 12,6 %.
Hier, Londres a abandonné 0,98 %, Francfort 0,16 % et l’Eurostoxx 50 0,13 %.
Après une ouverture en hausse, la Bourse de New York a chuté hier, pénalisée par de nouveaux records des prix du pétrole, dans un marché inquiet de la situation de l’emploi aux Etats-Unis. Le Dow Jones a perdu 1,46 % et le Nasdaq 2,32 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 166,75 points à 11 215,51 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 53,51 points à 2 251,46 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a perdu 23,39 points à 1 261,52 points (- 1,82 %).
Le prix du baril de pétrole a dépassé pour la première fois le seuil des 144 dollars hier soir et des 145 dollars ce matin, après une chute imprévue des stocks de brut aux Etats-Unis et la faiblesse continue du dollar.
« La première préoccupation, c’est le pétrole qui a repris de la vigueur », a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. La flambée des cours du brut, qui alimente l’inflation et pèse sur les résultats de certaines entreprises, est observée avec anxiété ces derniers temps par le marché, d’autant que la saison des résultats du second trimestre débute la semaine prochaine.
L’euro est monté hier jusqu’à 1,5888 dollar, un plus haut depuis le 24 avril, malgré l’affirmation du président américain George W. Bush selon laquelle son administration « a toujours été pour un dollar fort ». Il valait ce matin 1,5866 dollar.
Parmi les facteurs contribuant à cette hausse, la vigueur de l’euro est alimentée par l’attente d’un relèvement du principal taux directeur de la BCE, probablement d’un quart de point à 4,25%.
Les chiffres de l’emploi américain en juin seront quant à eux publiés, après l’estimation inquiétante du cabinet ADP, qui a estimé que la première économie mondiale avait détruit 79 000 emplois lors de ce mois, soit près de quatre fois plus que les 20 000 suppressions de postes anticipées par les économistes, montrant selon Natixis « une dégradation dans tous les secteurs ». « Même si l’enquête ADP n’a pas prédit très précisément les changements du marché de l’emploi » ces derniers mois, « l’importante baisse de ses prévisions nous avertit que les chiffres de l’emploi pour juin pourraient être faibles », a commenté l’économiste indépendant Joel Naroff.
Les marchés américains ferment ce soir, à la veille de la fête nationale.
