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Bourse de Paris : Une journée marquée par le statu quo de la BCE

Article du 05/06/2008

Mnemo : PXI


Ce soir, l’indice parisien clôture en baisse de 0,16 %, pâtissant du discours plus dur qu’attendu de la Banque Centrale Européenne, bien que la hausse de Wall Street ait soutenu le marché en fin de journée. En petite hausse dans la matinée, la place parisienne a cédé une quarantaine de points lorsque le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a relevé ses prévisions d’inflation pour 2008 et 2009 et indiqué que l’institution pourrait remonter ses taux en juillet. L’indice vedette a perdu en fin de séance 8,01 points à 4 907,06 points, dans un volume d’échanges étoffé de 6,02 milliards d’euros, au terme d’une séance une nouvelle fois très agitée.
La Bourse de Paris a fini en net repli hier, le CAC 40 perdant 1,38 % à 4 915,07 points.

A la clôture, le FTSEurofirst 80 perd 0,26 % à 4 765,39 points.
Londres a gagné 0,42 %, mais Francfort a abandonné 0,34 % et l’Eurostoxx 50 0,49 %.

Vers 17h30 heure de Paris, le Dow Jones progressait de 0,92 % à 12 504,30 points et le Nasdaq gagnait 1,23 % à 2 533,83 points.
Hier, Wall Street a fini en ordre dispersé en raison du retour des craintes sur le secteur financier et d’indices économiques meilleurs que prévu : le Dow Jones a perdu 0,1 %, le SP 500 0,03 %, alors que le Nasdaq a gagné 0,91 %.

Principale annonce de la journée, mais peu surprenante au final : la Banque Centrale Européenne a laissé son principal taux inchangé à 4 %. Le taux de refinancement, qui détermine le coût du crédit pour les particuliers et les entreprises, stationne à ce niveau depuis exactement un an.
La BCE reste dans une position inconfortable, en « alerte avancée », selon les termes de son président. Face aux tensions sur les prix alimentées par le pétrole cher - contre lequel elle ne peut rien - et les risques d’une spirale inflationniste, elle ne peut pas abaisser ses taux pour soutenir une économie en perte de vitesse. Le BCE a d’ailleurs fortement revu à la hausse ses prévisions d’inflation pour 2008 (à 3,4 %) et 2009 (à 2,4 %). « Des risques à la hausse pèsent sur la stabilité des prix à moyen terme dans un contexte de croissance toujours très vigoureuse de la monnaie et du crédit et en l’absence de contraintes significatives sur les prêts bancaires à ce jour. En même temps, les fondamentaux économiques de la zone euro sont sains », a analysé devant la presse Jean-Claude Trichet.
De même, une hausse de taux, « possible » dans les mois à venir, estime la banque UBS, est risquée. La crise financière n’a encore pas montré toute l’ampleur des dégâts qu’elle a causés sur l’économie européenne, étonnamment résistante jusqu’ici, et les trimestres à venir menacent d’être moins flatteurs que le premier, qui a affiché une croissance de 0,8 %.
Au final, le BCE devrait continuer à attendre, sans toucher à ses taux avant de longs mois. Une position qui a reçue cette semaine la bénédiction à la fois du Fonds Monétaire international et de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques).
Si la conjoncture se dégrade fortement en cours d’année, freinant la pression sur les prix, alors la BCE pourrait éventuellement « bouger » ses « taux un peu lors de notre prochaine réunion afin d'assurer l’ancrage solide des anticipations d’inflation », a expliqué son président, Jean-Claude Trichet. La prochaine réunion aura lieu en juillet.

La Banque d’Angleterre, qui se réunissait également aujourd’hui, a aussi maintenu son taux, à 5 %.

Aux Etats-Unis, la forte baisse des demandes hebdomadaires d’allocations chômage a envoyé un signal positif à la veille de la publication des chiffres du chômage en mai. Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage sont retombées à 357 000 la semaine dernière, soit nettement moins que les 372 000 inscriptions prévues par les analystes. « Ce chiffre est loin des niveaux d’une économie qui serait en récession. C’est une très bonne surprise », a commenté Al Goldman, analyste à la maison de courtage Wachovia Securities.
Hier, l’indice publié par le cabinet de gestion en ressources humaines ADP avait déjà indiqué que le secteur privé avait créé 40 000 emplois en mai.
Ces rapports sont publiés à la veille des chiffres de l’emploi de mai jugés cruciaux parce qu’ils vont donner une vue d’ensemble sur les conditions du marché du travail, affirment les analystes du site d’informations financières Briefing.com. L’économie américaine a détruit des emplois lors des cinq derniers mois. Par conséquent les investisseurs redoutent que des suppressions continues affectent la consommation, qui compte pour plus des deux tiers dans l’activité économique américaine.

En Allemagne, les commandes à l’industrie ont reculé de 1,8 % en avril en données ajustées des variations saisonnières, selon les chiffres du ministère de l’Economie et du Travail. Elles avaient reculé de 0,5 % en mars.
Le ministère précise que les commandes en provenance d’Allemagne ont progressé de 0,3 % en avril (- 0,8 % en mars) alors que celles en provenance de l’étranger ont chuté de 3,8 % (- 0,3 % le mois précédent). Parmi celles-ci, les commandes en provenance de la zone euro ont chuté de 5,6 % (- 3,2 % en mars).
Par ailleurs, l’institut IfW a relevé sa prévision de croissance du PIB allemand pour 2008 à 2,1 % contre 1,9 % précédemment. Pour l’an prochain, l’institut table sur une croissance de 1 %.

En France, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail, départements d’outre-mer (DOM) inclus, s’est établi à 7,5 % en moyenne sur le premier trimestre, a annoncé l’INSEE. Pour la France métropolitaine, il est ressorti à 7,2 %, en recul de 0,2 point par rapport aux données révisées du quatrième trimestre 2007.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP



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