Le Monde daté de mercredi 7 mai et La Tribune datée du jour sont absents des kiosques aujourd’hui.
Les salariés du Monde ont voté, pour la troisième fois depuis le 4 avril, une grève afin de protester contre le plan de redressement drastique de la direction, destiné à redresser les comptes du groupe, déficitaire et lourdement endetté. Le plan prévoit la suppression de 129 emplois au quotidien par des départs volontaires mais aussi contraints et une réorganisation de la rédaction autour d’un nouveau projet éditorial. Les salariés du quotidien demandent que les départs se fassent uniquement sur la base du volontariat.
Le plan prévoit également la cession de quatre entités « déficitaires ou non stratégiques » au pôle magazine : Fleurus Presse, Les Cahiers du cinéma, Danser et les librairies La Procure. « La grève n’est pas la bonne réponse pour résoudre la crise qui est la nôtre, alors que Le Monde est une entreprise malade », a déclaré le président du directoire du Monde, Eric Fottorino, soulignant qu’une journée de grève coûtait « 150 000 euros » au quotidien.
Dans un mouvement séparé, les salariés de l’édition de La Tribune, soutenus par les typographes et les correcteurs, ont cessé le travail pour protester contre une réorganisation « brutale et unilatérale » de leur service. Le quotidien économique ne paraîtra pas mais sera disponible gratuitement sur le site internet.
