Google a affiché hier de nouveaux records qui viennent démentir ceux qui prédisaient son déclin. Le leader mondial de la publicité en ligne a réussi malgré le ralentissement économique américain à accroître son bénéfice de plus de 30 % au premier trimestre. Son bénéfice net a bondi à 1,3 milliard de dollars Son bénéfice a augmenté presque deux fois plus vite qu’au quatrième trimestre 2007. Le bénéfice par action hors exceptionnels a atteint 4,84 dollars, très supérieur aux 4,52 dollars attendus.
Le chiffre d’affaires est ressorti à 5,19 milliards, en hausse de 42 %. Hors TAC (commissions reversées aux sites partenaires), le chiffre d’affaires est de 3,7 milliards, en hausse de 46 %, là encore mieux que les 3,6 milliards attendus par les marchés. Les TAC (1,49 milliards de dollars) ont représenté 29 % du total de ses recettes (- 1 point).
Insensible à la crise
Les marchés craignaient que la crise ne rattrape le secteur de la publicité sur Internet mais le groupe a fortement progressé dans tous ses activités.
Les recettes provenant des bannières placés à côté de ses propres pages (celles de son moteur de recherche mais aussi de ses autres sites et services comme Google Mail, YouTube, etc.) ont cru de 49 % à 3,4 milliards de dollars. Ces recettes, le point fort de Google, ont représenté 66 % de son chiffre d’affaires.
Les recettes provenant des bannières qu’il place sur des sites partenaires ont généré des recettes de 1,69 milliard (+ 25 %). Globalement, tant sur les sites partenaires que sur les pages de Google, les recettes provenant des « clics » sur les bannières placées par le groupe ont augmenté de 20 % sur un an et de 4 % par rapport au quatrième trimestre 2007. Google continue aussi à voir ses recettes grandir plus rapidement que le marché de la publicité en ligne (qui a cru de 18,9% aux Etats-Unis en 2007).
Si l’activité hors Etats-Unis est devenu majoritaire avec 51 % des recettes, gonflées un peu par l’effet de change, Google a encore gagné des parts de marché aux Etats-Unis comme à l’international, au détriment de ses concurrents. Une hausse qui contredit l’hypothèse qu’un ralentissement de la consommation pourrait réduire les « clics » des consommateurs et saper le modèle économique du groupe.
Selon le cabinet eMarketer, Google encaissera cette année 30,8 % de toutes les dépenses publicitaires en ligne réalisées aux Etats-Unis en mars, contre 14 % pour Yahoo! (- 2 points), 6,7 % pour MSN (Microsoft) et 5,8 % pour AOL.
Et Google n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Le groupe a continué à gonfler ses effectifs au cours du trimestre avec l’intégration de 2 351 personnes dont les 1 500 salariés de la société publicitaire DoubleClick dont Google vient de boucler le rachat. Ses effectifs mondiaux fin mars s’élevaient à 19 156 personnes.
Enfin, le groupe disposait fin mars de liquidités d’environ 12 milliards et compte « faire des dépenses d’investissement significatives » dans les prochains mois.
