Ce matin, le CAC 40 a ouverte en baisse de 0,99 % à 4 510,97 points.
Hier déjà, la Bourse de Paris avait fini en baisse de 0,58 % au terme d’une séance indécise et volatile, le marché faisant du yo-yo au gré de nouvelles successivement rassurantes et inquiétantes. Mercredi en clôture, l’indice parisien a reculé de 26,64 points à 4 555,95 points, dans un volume de transactions étoffé de 8,76 milliards d’euros.
Retour sur la journée boursière de mercredi à Paris : après la forte baisse de lundi et la forte hausse de mardi, le CAC 40 a ouvert en nette progression grâce à un regain d’optimisme dû à la décision de la Réserve fédérale américaine d’abaisser son taux directeur de trois quarts de point.
Il est ensuite graduellement descendu avant d’hésiter entre vert et rouge à partir du début d’après-midi et c’est Wall Street qui, en s’inscrivant en baisse, a décidé de l’issue de cette séance. Les investisseurs ont été rassurés par les résultats de la banque américaine Morgan Stanley, comme ils l’avaient été la veille par les publications de Goldman Sachs et Lehman Brothers. Ils ont bien accueillis l’entrée en bourse de Visa. Enfin, les deux géants américains du refinancement hypothécaire, Freddie Mac et Fannie Mae, ont obtenu un assouplissement de leurs règles de fonctionnement leur permettant de garantir immédiatement 200 milliards de dollars de plus pour soulager le marché du crédit immobilier.
En France, BNP Paribas a rassuré les investisseurs en annonçant avoir « cessé d’étudier le dossier » d’un rachat de la Société Générale.
Mais le marché a également dû se frotter à quelques mauvaises nouvelles, comme les avertissements sur résultats lancés par Deutsche Telekom ou Sony Ericsson, qui ont eu un impact sur des valeurs cotées à Paris. Même si elles ont été démenties, les rumeurs de difficultés de financement de la banque britannique HBOS ont également pesé.
Londres a perdu hier 0,93 %, Francfort 0,22 % et l’Eurostoxx 50 0,64 %.
Hier, les marchés américains ont terminé en repli, effaçant une part importante des gains enregistrés mardi. Les secteurs liés aux valeurs premières ont fortement pesé sur les indices alors que les investisseurs s’inquiètent de l’état de santé de l’économie américaine. Le Dow Jones a clôturé au plus bas du jour à 12 09 points (- 2,3 %), le Nasdaq a perdu 2,6 % à 2 209,96 points.
A Hong Kong, l’indice Hang Seng est tombé sous les 21 000 points jeudi avant de se redresser en clôture à 21 073 points (- 3,65 %).
La Bourse de Tokyo est fermée ce jeudi, jour férié au Japon. Mercredi, l’indice Nikkei avait clôturé sur un gain de 2,5 %.
Aujourd’hui, à Paris, les investisseurs réagiront notamment aux résultats de : Bolloré, Gemalto, Hermès, Ingenico, Sequana et au titre Air France KLM alors que le rachat d’Alitalia pourrait être remis en cause, les syndicats et le gouvernement italien se montrent opposés.
Sur le plan économique, le marché surveillera les inscriptions hebdomadaires au chômage et l’indice des indicateurs avancés pour février aux Etats-Unis.
Les marchés ont déjà accueilli plusieurs statistiques.
En France, l’indice flash PMI des services a fléchi à 57,3 selon la Compagnie des directeurs d’achat (CDAF) et NTC, contre 58,2 en février. Celui de l’industrie a baissé à 52 contre 53,8. Ces estimations avancées sont communiquées une semaine avant l’annonce des chiffres PMI finaux.
En Allemagne, l’indice des prix à la production en Allemagne est ressorti en hausse à 3,8 % au mois de février 2008 par rapport à la période correspondante un an auparavant.
Autre annonce : celle de la ministre de l’Economie Christine Lagarde. Selon elle, la France va réviser en « légère baisse » ses prévisions de croissance pour 2008. Interrogée ce matin sur Europe 1, la ministre n’a pas donné plus de détails.
La séance d’hier mercredi a été marquée par un repli des matières premières.
Le prix de l’or qui est retombé à 938 l’once soit un plus bas depuis un an.
Repli également pour le pétrole en raison des inquiétudes sur l’état de santé de l’économie américaine. Sur les marchés asiatiques, vers 6h20 GMT, le contrat mai sur le brut léger américain cédait 0,38 % à 102,15 dollars le baril et le Brent abandonnait 45 cents (- 0,45 %) à 100,27 dollars après être brièvement repassé sous 100 dollars.
Le brut léger a perdu environ 9 % par rapport à son record historique de lundi à 111,80 dollars.
L’annonce des stocks pétroliers américains (baisse de la demande d’essence et de produits distillés, comme le diesel, le kérosène ou le fioul de chauffage, légère augmentation des réserves de brut) ont participé à ce recul.
Enfin, l’euro perdait du terrain face au dollar dans les échanges asiatiques. Vers 07H00 GMT, l’euro valait 1,5599 dollar. La devise européenne a atteint lundi un record absolu face au billet vert, à 1,5905 dollar.
