Sondage : 63% des Français jugent mauvaise la politique économique du gouvernement
Article du 19/03/2008
Plus de 60% des Français jugent mauvaise la politique économique du gouvernement, ce qui représente un retournement de tendance par rapport à l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, selon le baromètre mensuel de l’institut BVA pour BFM, The Phone House et Les Echos.
63% des personnes interrogées (+5 points par rapport à février 2008) jugent aujourd’hui la politique économique du gouvernement « mauvaise » (41% plutôt mauvaise et 22% très mauvaise), contre 34% qui l’apprécient (2% très bonne et 32% plutôt bonne).
« Avec 2 points de moins en bonnes opinions et surtout 5 points de plus en mauvaises, le niveau de répartition actuelle des opinions est le strict inverse de ce qu’il était lors de l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée en mai 2007 (62% de bonnes opinions et 30% de mauvaises) », relève BVA. « Si cette tendance n’était pas stoppée au cours des semaines à venir, il est probable que le gouvernement parvienne à égaler (en mai) puis dépasser (en juin) les pires performances enregistrées (avec) cet indicateur par Dominique de Villepin en juin 2006 (à l’époque on comptait 74% de mauvaises opinions contre 23% de bonnes) », ajoute l’institut. Par ailleurs, 75% des personnes interrogées pronostiquent un « faible niveau de croissance » et 68% une « hausse des impôts » pour 2008. 61% des Français étaient persuadés avant les élections municipales qu’un plan de rigueur allait être mis en oeuvre après le vote. Seuls 37% anticipent un krach immobilier et 33% une forte hausse de la Bourse et des valeurs du CAC 40. Concernant l’interprétation du vote des municipales, 40% des Français souhaiteraient que Nicolas Sarkozy accentue le rythme des réformes, notamment en matière de retraites, de déficits et de dépense publique. 51% jugent qu’il devrait adapter sa politique en matière sociale et de défense des services publics.
Enfin, 48% des sondés jugent « positive et sincère » la démarche de la présidente du Medef Laurence Parisot face à l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), contre 31% qui pensent qu’elle est « manœuvrière ». 56% des Français souhaitent que le Medef permette à d’autres organisations ou personnalités de diriger les organismes paritaires.
Le sondage a été réalisé par téléphone les 14 et 15 mars auprès d’un échantillon de 1.008 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.