Demain, la Banque du Japon (BoJ) sera laissée sans tête dirigeante. Une première depuis la Seconde guerre mondiale.
Mercredi, le Sénat a refusé l’investiture du candidat gouvernemental Koji Tanami au poste de gouverneur de la BoJ, laquelle va par conséquent se retrouver sans chef après l’expiration mercredi à minuit (15H00 GMT) du mandat de cinq ans de Toshihiko Fukui. C’est la deuxième fois en une semaine que le Sénat, où l’opposition est majoritaire, rejette un candidat proposé par le gouvernement. Selon la loi, le gouverneur de la BoJ doit être approuvé par chacune des deux chambres du parlement. Le Parti démocrate du Japon (PDJ), principale force de l’opposition de centre-gauche qui contrôle la chambre haute depuis juillet 2007, dispose donc de facto d’un droit de veto en la matière.
La loi prévoit qu’en cas d’absence du gouverneur, un des gouverneurs assure l’intérim. Les économistes jugent toutefois que l’impact sera minime, à condition que la vacance ne s’éternise pas. Même en l’absence du gouverneur, le comité de politique monétaire de la BoJ continuera à se réunir et à prendre des décisions sur les taux d’intérêt. Sa prochaine réunion ordinaire est prévue les 8 et 9 avril.