France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : Le CAC a retrouvé des couleurs

Article du 12/03/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a ouvert en forte hausse ce matin : l’indice CAC 40 a gagné 1,73 % à 4 707,76 points.
Hier, le CAC a terminé en nette progression, gagnant 1,33 % à 4 627,69 points. De quoi retrouver quelques belles couleurs.

La Bourse de New York s’est envolée hier, après de nouvelles actions de la Fed et d'autres banques centrales pour desserrer le marché du crédit.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA), l’indice vedette de la place, a gagné plus de 400 points, son plus fort gain journalier depuis 2003. Il a ainsi renoué avec le seuil des 12 000 points, en dessous duquel il évoluait depuis vendredi. Il clôture en progression de 416,66 points à 12 156,81 points. Ce qui fait une progression en pourcentage de 3,55 %, soit la plus forte depuis juillet 2002.
Tout aussi euphorique, l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a engrangé 86,42 points à 2 255,76 points et l’indice élargi Standard and Poor’s 500 de 47,28 points à 1 320,65 points. En pourcentage, ils ont respectivement pris 3,98 % et 3,71 %.

Cette envolée se doit aux décisions de la Réserve fédérale américaine, plutôt bien accueillies par le marché. En coordination avec d’autres banques centrales, la Fed a créé une nouvelle procédure qui va lui permettre de prêter jusqu’à 200 milliards de dollars de titres du Trésor à un groupe restreint de grandes banques.
Cette mesure est destinée à aider les banques qui ont durci les conditions d’octroi du crédit après de lourdes pertes dues aux défauts de paiement des ménages insolvables auxquels elles ont accordé des prêts immobiliers « subprime ». Concrètement, « la Fed veut inciter les banques, qui ont fermé le robinet du crédit, à prêter de l’argent aux emprunteurs fiables tels les fonds d’investissement », a commenté Marc Pado, analyste au cabinet Cantor Fitzgerald.
Moins optimiste, Nathalie Dezeure de Natixis estime elle que le montant avancé par la Fed, est le signe que la crise financière est loin d’être terminée.
Outre la Fed, les banques centrales participant à cette initiative conjointe sont la Banque centrale européenne (BCE), la BNS (Banque nationale suisse), la Banque du Canada et la Banque d’Angleterre.

Dans le même secteur, les investisseurs ont également relevé que l’agence de notation Moody’s a confirmé la note « AAA », la meilleure possible, attribuée au rehausseur de crédit Financial Security Assurance (FSA), filiale du groupe bancaire franco-belge Dexia.
Même si l’inquiétude semble s’être déplacée vers la question des « appels de marge », la situation des rehausseurs de crédit reste cruciale pour la stabilité du secteur financier.

En Asie, la Bourse de Tokyo a pris 1,60% mardi.

Du côté du pétrole, c’était hier également l’euphorie. Les cours du baril ont frôlé le cap record des 110 dollars en séance. Un nouveau record historique a été inscrit à 109,72 dollars. Le pétrole a clôturé au-delà de 108 dollars le baril à New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril terminant la séance à un nouveau record de clôture, à 108,75 dollars, en progression de 85 cents.
A Londres, la spirale vers le haut a suivi un rythme similaire. Le baril de Brent de la mer du Nord, plus lourd et plus souffré que le brut coté à New York et par conséquent généralement un peu moins cher, a dépassé les 105 dollars pour la première fois et atteint un record à 105,82 dollars. Il est parvenu à clôturer au-dessus de ce seuil, à 105,25 dollars (+ 1,09 dollar).
Ce matin en Asie, le brut poursuivait son ascension : dans les échanges matinaux, le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril prenait 5 cents à 108,80 dollars.
Les cours du pétrole brut continuent donc de bondir à chaque fois que le dollar s’enfonce un peu plus. En effet, le billet vert est tombé lundi à un nouveau plancher historique face à la monnaie unique européenne, à 1,5495 dollar pour un euro.
« La descente continue du dollar, l’attente de nouvelles baisses importantes des taux d’intérêt américains et les médiocres performances des marchés boursiers attirent toujours vers le marché pétrolier un flot de fonds d’investissement qui y voient un refuge contre l’inflation et un moyen de diversifier leur portefeuille », explique Mike Fitzpatrick, analyste de MF Global.
La tendance du marché reste à la hausse d’autant plus que l’on prévoit une hausse d’environ 2 millions de barils des stocks américains de brut (dont le niveau sera publié cet après-midi). Last but not least, face à ce début d’année en fanfare sur le marché du pétrole, l’agence gouvernementale d’informations sur l’énergie américaine (EIA) a nettement relevé ses prévisions du coût du baril pour 2008, jugeant qu’il vaudra 94 dollars en moyenne (+ 30 % par rapport à 2007), avant de redescendre à 86 dollars en 2009.

Nouveau record également pour l’euro, qui a grimpé hier jusqu’à 1,5495 dollar.

Du côté macroéconomique, les investisseurs attendent les chiffres de l’inflation en février en France ainsi que ceux de la production industrielle en janvier dans la zone euro.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales