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Crédit Agricole a également pâti du contexte en 2007

Article du 05/03/2008

Mnemo : ACA


C’est au tour de Crédit Agricole de dévoiler ses résultats annuels 2007. Après une année pour le moins troublée sur les places financières, il ressort pour la banque que la crise des crédits américains à risque dits « subprimes » lui a coûté 3,2 milliards d’euros. Crédit Agricole affiche ainsi toujours un bénéfice net part du groupe mais en baisse de 16,8 %, à 4,044 milliards d’euros.
Cette baisse est largement due à une perte de 857 millions d’euros au quatrième trimestre, qui a concentré les effets de la crise des « subprimes ». Le groupe bancaire français, qui avait déjà annoncé pour 2,5 milliards de dépréciations le 20 décembre, les a revues à la hausse et les chiffrent désormais à 3,22 milliards d’euros.
Calyon, la banque de financement et d’investissement (BFI) du groupe, a payé le plus lourd tribut à la crise, avec une perte nette de 1,912 milliard au dernier trimestre et de 904 millions sur l’année. Hors pertes liées à la crise, le résultat de ce pôle aurait été positif en 2007, à 1,8 milliard d’euros, précise un communiqué.
Toutefois, si les activités de marché ont plombé le résultat de la banque de financement et d’investissement, les activités de banque de détail France et International, de services financiers spécialisés et surtout de gestion d’actifs, assurance et banque privée, ont soutenu le groupe à bout de bras. « Ce résultat, en baisse de 16,8 %, reflète la bonne résistance du groupe dans un contexte de crise financière internationale sévère : il traduit la solidité du modèle du groupe, fondé sur un équilibre entre les trois lignes métiers, banque de détail, métiers spécialisés et banque de financement et d’investissement. L’impact négatif de la crise sur les revenus de la banque de marché a, en effet, été compensé par le dynamisme de tous les autres métiers », indique la banque.
Le produit net bancaire du Crédit Agricole en 2007 atteint 16 768 millions d’euros, en croissance de 3,6 %. Sans les dépréciations et l’effet des revenus liés aux reprises de provisions sur l’épargne logement, la croissance du PNB serait de 25,5 %. A périmètre et taux de change constants, et hors ces deux impacts, le PNB a progressé de plus de 13 %.
Le résultat brut d’exploitation de la banque ressort à 4 050 millions d'euros, en repli de 30,6 %. A périmètre et change constants, et hors l’impact de la crise financière, il s’est cependant accru de 15,4 %.
Le Conseil d’administration du Crédit Agricole proposera à l’Assemblée générale du 21 mai prochain un dividende de 1,20 euro par action, en hausse de 4,3 % par rapport à celui versé au titre de 2006. Le taux de distribution ressort à près de 50 %. Ce dividende pourrait être payé soit intégralement en numéraire, soit à hauteur de 80 % en actions, précise le communiqué de presse du groupe.

Pas de dossiers d’acquisitions sur la table

Selon la presse économique, la banque aurait déposé une offre de 1,2 milliard d'euros sur Banca Delle Marche, une banque régionale italienne.
Dans une note, les analystes de Bear Stearns brocardent les « tendances expansionnistes » du groupe qui s’est fixé pour objectif de porter à 50 % la part de ses revenus à l’international à l’horizon 2008.
Une stratégie démentie par le président René Carron qui affirme que le Crédit Agricole, qui s’est beaucoup développé à l’international depuis deux ans, « donnera la priorité au développement organique et n’envisage pas de nouvelles initiatives de croissance externe ».
Par ailleurs, une source proche du Crédit Agricole a indiqué à l’AFP que si la Société Générale était la cible d’une offre de rachat, émanant notamment de BNP Paribas, la banque verte ne resterait pas les bras croisés, même si elle n’était « pas à l’attaque ». Interrogé à ce sujet, le directeur financier, Bertrand Badré, a répondu qu’il n’avait pas de commentaire particulier à faire sur la situation de la Société Générale. « Ce qui est évident, c'est que concernant notre marché domestique et notre position de leader sur ce marché, on ne peut pas rester indifférent aux évolutions qui pourraient se produire », a-t-il simplement dit.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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