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CREDIT AGRICOLE SA : Résultats annuels 2007

Article du 05/03/2008

Mnemo : ACA

Source :
CompanynewsGroup


De solides résultats malgré la crise

Résultats de l'année 2007 : 4 044 millions d'euros

- Produit net bancaire 16 768 millions d'euros (+ 3,6 %)

- Résultat net part du Groupe 4 044 millions d'euros (- 16,8 %)

- ROE après impôt annualisé 12,2%

- Dividende proposé 1,20 euro par action (+4,3 %)

Résultats du 4ème trimestre 2007

(par rapport au 4ème trimestre 2006)

- Résultat net part du Groupe - 857 millions d'euros

Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., réuni le 4 mars 2008, sous la présidence de René Carron, a examiné les résultats du 4ème trimestre et arrêté les résultats de l'exercice 2007.

Sur l'exercice 2007, Crédit Agricole S.A. dégage un résultat net part du groupe de 4 044 millions d'euros. Ce résultat, en baisse de 16,8 %, reflète la bonne résistance du Groupe dans un contexte de crise financière internationale sévère : il traduit la solidité du modèle du Groupe, fondé sur un équilibre entre les trois lignes métiers, banque de détail, métiers spécialisés et banque de financement et d'investissement. L'impact négatif de la crise sur les revenus de la banque de marché a, en effet, été compensé par le dynamisme de tous les autres métiers : le produit net bancaire augmente de 3,6 %.

Hors impacts de la crise, le produit net bancaire aurait progressé de 25,5 % et le résultat brut d'exploitation serait en hausse de 30,5 %. Ces performances opérationnelles particulièrement satisfaisantes témoignent de la qualité des relais de croissance, en particulier à l'international, dans chaque pôle. C'est plus spécialement le cas pour la banque de détail à l'international, les services financiers spécialisés et les métiers de la gestion d'actifs.

2007 aura, en effet, été pour le Groupe la première année d'une présence affirmée dans la banque de détail à l'international : avec l'intégration réussie et accélérée des réseaux italiens Cariparma FriulAdria, l'Italie est devenue le deuxième marché domestique du Groupe ; la transformation en profondeur d'Emporiki augure des perspectives rentables de développement tant en Grèce que dans les Balkans ; la participation dans le Banco Espirito Santo au Portugal s'est avérée particulièrement profitable et les filiales en Egypte et au Maroc poursuivent leur croissance à un rythme soutenu.

Crédit Agricole S.A. applique à ses réseaux, dès qu'il le peut, le modèle " distributeur / producteur " qu'il a mis en oeuvre avec succès en France. C'est déjà le cas dans le domaine du crédit à la consommation mais aussi de l'assurance.

Dans les métiers spécialisés, 2007 aura été le premier exercice complet de la joint venture créée avec Fiat, FGAFS, dont le développement est supérieur aux attentes. Le Groupe a, par ailleurs, acquis aux Pays Bas deux sociétés dans le métier du crédit à la consommation qui, avec celle qu'il possédait déjà, lui permettent d'être le premier distributeur de crédit à la consommation dans ce pays.

Dans les métiers de la gestion d'actifs, Crédit Agricole Asset Management a reconfiguré avec succès, en fin d'année 2007, son activité en Italie : avec 26 milliards d'euros d'actifs commercialisés, la nouvelle filiale CAAM SGR est le premier gestionnaire d'actifs étranger en Italie. Parmi les multiples initiatives prises dans ce pôle métier, le Groupe a notamment acquis une banque privée au Luxembourg, consolidant ainsi sa présence dans ce pays et créé en fin d'année une société d'assurance-vie au Japon, deuxième marché mondial de ce secteur.

Concernant les Caisses régionales, 2007 marque une très bonne activité commerciale notamment en matière de collecte ; en outre, leur contribution au résultat du Groupe est en hausse notable.

2007 aura également été l'année du lancement du plan de compétitivité de LCL visant à conforter sa dynamique commerciale réaffirmée tout en maintenant une gestion rigoureuse et maîtrisée.

Au total, l'année aura été riche en opérations transformantes ; le Groupe a su se montrer actif et réactif pour parfaire sa reconfiguration.

Le résultat du 4ème trimestre est fortement impacté par la crise des marchés des structurés de crédit : des dépréciations exceptionnelles de 3,3 milliards d'euros ont ainsi été comptabilisées dans la banque de marché de Calyon, conduisant pour ce trimestre à un résultat net part du Groupe Crédit Agricole S.A. négatif de 857 millions d'euros.

Afin d'accompagner le développement des métiers de manière sécurisée, Georges Pauget, Directeur Général, a proposé au Conseil d'administration qui l'a accepté, d'allouer une partie des plus-values de deux opérations débouclées en janvier 2008 (la cession de la participation dans Suez et l'apport de Calyon Financial à la création de Newedge) au renforcement des moyens de contrôle et de la maîtrise des risques dans le Groupe.

*

* *

Le Conseil d'administration proposera à l'Assemblée générale du 21 mai 2008 un dividende de 1,20 euro par action, en hausse de 4,3 % par rapport à celui versé au titre de l'année 2006. Le taux de distribution ressort à près de 50 %.

Le Conseil d'administration a décidé de proposer aux actionnaires deux options pour le paiement du dividende :

- soit le paiement intégral en numéraire ;

- soit le paiement en actions à hauteur de 80 % et en numéraire à hauteur de 20 %.

L'actionnaire majoritaire de Crédit Agricole S.A., S.A.S. La Boétie, a indiqué, au cours du Conseil, qu'il accueillait très favorablement l'option de paiement de 80 % en actions nouvelles et qu'il y souscrirait, sous réserve d'un vote positif lors de sa prochaine Assemblée générale.

A l'issue du Conseil d'administration, Georges Pauget, Directeur Général, a commenté : " La reconfiguration du Groupe visant à le doter d'une présence et d'une activité significatives à l'international a été menée avec succès dans des délais rapides. Nous avons démontré notre capacité à innover et à nous adapter aux évolutions du marché dans chacun de nos métiers ; ceci constitue un véritable atout dans la période mouvante que nous traversons ".

Le Président René Carron a souligné : "Nous avons construit un modèle résistant. Disposant d'une base de capital solide, le Groupe donnera la priorité au développement organique et n'envisage pas de nouvelles initiatives de croissance externe ".

Calendrier de la communication financière 2008

15 mai 2008 Publication des résultats du 1er trimestre 2008

21 mai 2008 Assemblée Générale des actionnaires

27 mai 2008 Détachement du coupon

23 juin 2008 Paiement du dividende

28 août 2008 Publication des résultats du 2ème trimestre 2008

13 novembre 2008 Publication des résultats du 3ème trimestre 2008

RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.

Le résultat net part du Groupe Crédit Agricole S.A. s'établit à 4 044 millions d'euros en 2007 (- 16,8 % sur le résultat de l'exercice précédent) malgré l'impact de la crise financière internationale sur les marchés des structurés de crédit (soit - 2,7 milliards d'euros).

2007 a été pour Crédit Agricole S.A. une année contrastée :

- une année placée sous le signe de l'internationalisation pour tous les métiers du Groupe. Une étape importante a été franchie dans la transformation du Groupe avec les acquisitions et l'intégration réussie d'Emporiki en Grèce et du groupe Cariparma FriulAdria en Italie. Le Groupe a en outre amplifié la diversification des activités à l'étranger dans les métiers et les zones géographiques qu'il avait ciblés, notamment dans le crédit à la consommation, avec FGAFS en Italie, et l'acquisition de deux sociétés, Interbank N.V. et DMC Groep N.V. aux Pays-Bas ; en gestion d'actifs, avec la reconfiguration réussie du dispositif en Italie, la création d'une joint-venture en Arabie Saoudite et la création d'une filiale en Australie ; le lancement d'une compagnie d'assurance-vie au Japon et, en Banque Privée, l'acquisition de Bank Sarasin Europe S.A. au Luxembourg ...

- une année fortement marquée par la crise du subprime américain à laquelle a été confronté l'ensemble du secteur bancaire mondial. Dans cet environnement difficile et particulièrement instable, la rigueur et la prudence ont conduit le Groupe à renforcer de trimestre en trimestre sa politique de dépréciation des instruments financiers exposés à la crise.

Le niveau des résultats de l'exercice 2007 reflète ce renforcement sensible des scenarii de risques liés aux marchés des structurés de crédit. Néanmoins, cette politique rigoureuse de dépréciation du risque de contrepartie de marché s'inscrit dans un contexte de grande solidité financière.

Le produit net bancaire atteint 16 768 millions d'euros, en croissance de 3,6 % par rapport à 2006, après 3 220 millions d'euros de dépréciations consécutives à la crise du résidentiel américain en banque de marchés. Hors cet effet ainsi que celui des revenus liés aux reprises de provisions sur l'épargne logement (135 millions d'euros en 2007 contre 366 millions d'euros en 2006), la croissance du PNB est de 25,5 %. Cette performance s'appuie sur la dynamique des trois lignes métiers, les banques de proximité France et International, les métiers spécialisés et la banque de financement et d'investissement, qui contribuent de façon équilibrée aux revenus du Groupe. Elle reflète le développement organique soutenu des activités mais aussi l'apport des relais de croissance, en particulier à l'international, mis en place dans chacun des pôles.

A périmètre et taux de change constants, et hors les deux impacts ci-dessus, le PNB s'accroît de plus de 13 %.

Les charges d'exploitation s'élèvent à 12 718 millions d'euros (+ 22,8 %). Cette évolution s'explique par trois facteurs : la consolidation de nouvelles entités résultat de la croissance externe du Groupe qui explique plus de la moitié de la progression des charges (12,1 %), le plan de compétitivité de LCL (601 millions d'euros après intégration, au quatrième trimestre, des impacts complémentaires de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2008) et la croissance organique (+ 6,2 %) en lien avec le développement de l'activité et la poursuite des investissements.

Le résultat brut d'exploitation ressort à 4 050 millions d'euros, enregistrant une forte baisse (- 30,6 %) par rapport au résultat de 2006. A périmètre et change constants, et hors l'impact de la crise financière, le RBE s'accroît de 15,4 %.

Le coût du risque (- 1 897 millions d'euros) est en augmentation de 1 285 millions d'euros par rapport à 2006. Outre les dépréciations liées à la crise des marchés de structurés de crédit (807 millions d'euros), il enregistre un renforcement des provisions collectives et l'intégration des nouvelles entités à l'étranger (Cariparma FriulAdria et Emporiki pour l'essentiel).

La contribution des sociétés mises en équivalence passe de 1 671 millions d'euros en 2006 à 1 269 millions d'euros en 2007 (- 24,1 %) sous l'effet principal de la déconsolidation d'Intesa. La quote-part des résultats des Caisses régionales, 865 millions d'euros, augmente de 2 %.

Le résultat net sur autres actifs de 1 395 millions d'euros recouvre les plus-values enregistrées par Crédit Agricole S.A. à la suite de la fusion Banca Intesa - San Paolo IMI (profit de dilution de 1 097 millions d'euros et plus-value de 224 millions d'euros résultant du dénouement de la joint-venture CAAM Sgr). Il comprend par ailleurs la plus-value réalisée sur la cession de la participation dans Banco del Desarollo (Chili).

La charge fiscale s'élève à 257 millions d'euros, en recul important sur celle de l'exercice précédent, principalement sous l'effet du résultat négatif de la Banque de marchés et d'investissement.

La rentabilité des capitaux propres ressort à 12,2 % (hors plus-values latentes).

Les résultats du quatrième trimestre 2007 sont fortement affectés par l'impact de la crise sur les marchés de structurés de crédit entraînant d'importantes dépréciations d'actifs qui occultent les performances robustes.

Le résultat net part du groupe ressort à - 857 millions d'euros ; hors impact de la crise et après retraitement des reprises de provisions d'épargne logement, il atteindrait 1 285 millions d'euros.

Le produit net bancaire du Groupe, qui s'élève à 2 406 millions d'euros (- 42,8 % sur celui du quatrième trimestre 2006), progresse de 16,5 % hors impact de la crise. Cette évolution provient des performances de tous les pôles métiers, à l'exception de la banque de financement et d'investissement, et plus particulièrement de la banque de détail à l'international et des services financiers spécialisés qui bénéficient des relais de croissance externe.

Les charges d'exploitation du trimestre (3 336 millions d'euros) augmentent de 17,2 %. Ainsi, le résultat brut d'exploitation est négatif de 930 millions d'euros. Hors impact de la crise et des provisions d'épargne logement, il ressort à 1 512 millions d'euros, en croissance de 14,9 % sur celui du quatrième trimestre 2006.

Le coût du risque, 1 188 millions d'euros, s'accroît nettement par rapport aux trimestres précédents sous le double effet de l'évolution du périmètre, notamment les acquisitions dans la banque de détail à l'international, et de la crise des marchés de structurés de crédit (-807 millions d'euros).

La contribution au résultat des entreprises mises en équivalence est en recul de 122 millions d'euros par rapport à la période correspondante de 2006 principalement sous l'effet de la déconsolidation d'Intesa.

Le résultat net sur autres actifs recouvre la plus-value (224 millions d'euros) résultant du dénouement de la joint-venture CAAM Sgr dans la gestion d'actifs en Italie ainsi que la plus-value (117 millions d'euros) réalisée sur la cession de la participation dans Banco del Desarollo (Chili).

en m E 
T4-07 
T4-07* 
D T4/T4 
D T4/T4* 
2007 
2007* 
D 2007/2006* 
 
        2007/2006   
                  
Produit net bancaire  2 406  4 848  (42,8 %)  + 16,5 %  16 768  19 853  + 3,6 %  + 25,5 %   
Charges d'exploitation  (3 336)  (3 336)  + 17,2 %  + 17,2 %  (12 718)  (12 718)  + 22,8 %  + 22,8 %   
Résultat brut d'exploitation  (930)  1 512  ns  + 14,9 %  4 050  7 135  (30,6 %)  + 30,5 %   
Coût du risque  (1 188)    X 8,1    (1 897)    X 3,1     
Résultat d'exploitation  (2 118)    ns    2 153    (58,8 %)     
Sociétés mises en équivalence  258    (32,1 %)    1 269    (24,1 %)     
Résultat net sur autres actifs  324    ns    1 395    ns     
Impôts  776    ns    (257)    (83,8 %)     
Résultat net  (756)    ns    4 556    (13,4 %)     
Résultat net part du Groupe  (857)    ns    4 044    (16,8 %)     
                   
Coefficient d'exploitation  ns  68,8 %  ns  + 1,2 pt  75,8%  64,1%  ns  + 0,1 pt   


*Hors épargne logement et impacts de la crise

LA STRUCTURE FINANCIERE

Au 31 décembre 2007, les fonds propres part du Groupe de Crédit Agricole S.A. atteignent 66,2 milliards d'euros. Les capitaux propres, part du Groupe, s'élèvent à 40,7 milliards d'euros, en augmentation de 6,4 milliards d'euros sur l'exercice (+ 18,6 %).

Les emplois pondérés s'élèvent à 345,1 milliards d'euros à fin 2007. Sur l'année, leur augmentation (81,5 milliards d'euros soit + 30,9 %) tient principalement à l'évolution des risques de marchés et aux encours de crédit de la banque de financement ainsi qu'aux variations de périmètre dans les pôles crédit à la consommation et banque de détail à l'international. Le 4ème trimestre enregistre un ralentissement de cette croissance : les emplois pondérés augmentent de 13,7 milliards d'euros, soit + 4,2 % par rapport au trimestre précédent.

Au 31 décembre 2007, le ratio européen de solvabilité s'établit à 8,6 % et le ratio Tier One à 8,1 %.

RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ

1. POLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE

1.1. - CAISSES RÉGIONALES DE CRÉDIT AGRICOLE

En 2007, la contribution des 38 Caisses régionales - consolidées par mise en équivalence à 25 % - au résultat net de Crédit Agricole S.A. atteint 778 millions d'euros, en hausse de 2,5 % sur celle de l'exercice précédent. Cette hausse est portée à 7,7 % après retraitement des mouvements de provisions sur l'épargne logement. Dans un contexte financier difficile (crise financière, aplatissement de la courbe des taux) et de concurrence toujours vive, les résultats des Caisses régionales reflètent des performances opérationnelles solides avec des charges très bien contrôlées et une couverture des risques renforcée.

en m E 
T4-07 
D T4/T4 
D T4/T3 
2007 
D 2007/2006 
D 2007/2006 hors EL 
Résultat net mis en équivalence (à 25 %)  193  (14,7 %)  + 8,3 %  691  (7,7 %)  (2,9 %) 
Variation de quote-part dans les réserves  30  ns  ns  174  + 73 ,8 %  + 73,8 % 
Quote-part de résultats des mises en équivalence  223  + 0,1 %  + 24,8 %  865  + 2,0 %  + 6,5 % 
Impôts*  ns  ns  (87)  (2,7 %)  (2,7 %) 
Résultat net  223  + 1,0 %  + 24,8 %  778  + 2,5 %  + 7,7 % 


* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales

Les Caisses régionales ont enregistré, en 2007, un haut niveau d'activité, résultat de la dynamique de croissance lancée dès 2006. Les nouvelles offres innovantes à destination de clientèles ciblées, une gamme de cartes élargie (l'Autre carte, carte Gold ...), l'intégration croissante de l'offre multicanal avec le développement de la banque en ligne et le lancement de produits intégrés en ligne (e-conso, e-iard, ...) rencontrent de réels succès.

L'encours de collecte globale des Caisses régionales augmente de 4,3 % sur un an pour atteindre 498,6 milliards d'euros en fin d'année. Dans un contexte de crise financière défavorable aux actifs à risque, son accroissement est tiré principalement par le développement soutenu de l'épargne de précaution et des produits monétaires.

Au bilan, les comptes à terme (hors PEP) croissent très fortement (+ 76,5 % sur un an). De même, le livret de développement durable, qui bénéficie du rehaussement de son plafond réglementaire, augmente de 23,4 %.

Les encours d'assurance-vie progressent de 7,6 % en 2007 après une année 2006 exceptionnelle et atypique compte tenu du recyclage des anciens plans d'épargne logement. Sur les OPCVM, la collecte s'est concentrée sur les produits monétaires et garantis dont l'encours ressort en hausse de 8,7 %.

Au plan des crédits, la forte mobilisation des Caisses régionales (nouvelles offres proposées à la clientèle, nombreuses campagnes nationales) leur a permis de maintenir un niveau élevé de production sur l'année, à 70,2 milliards d'euros, en hausse de 1,9 % par rapport au niveau très élevé de 2006. Cette croissance est portée notamment par les financements de l'agriculture (+ 10,5 %) et des entreprises (+ 8,7 %). Sur le marché de l'habitat, l'activité ralentit avec la remontée des taux (+ 1,5 % contre + 11,2 % en 2006) mais représente toujours 56 % de la production.

En conséquence, les encours de crédit continuent de progresser vivement (+ 10,7 % en glissement annuel), au même rythme que l'année précédente ; ils représentent 327,9 milliards d'euros à la fin 2007.

Les risques demeurent contenus à un niveau bas ; le poids des créances douteuses et litigieuses diminue à 2,0 % des encours bruts de créances clientèle contre 2,3 % en 2006.

Le produit net bancaire des Caisses régionales progresse de 1,1 % à 13 milliards d'euros. Après élimination des dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A. et des mouvements de provisions sur l'épargne logement, il augmente de 0,8 % sur celui de 2006 et de 1,2 % hors volatilité liée aux IFRS. Dans un contexte d'aplatissement de la courbe des taux, d'amortissement des crédits anciens à marge élevée et de forte pression concurrentielle, la marge d'intérêt (hors rendement des titres Crédit Agricole S.A.) est soutenue par les résultats de la gestion financière. Les commissions perçues par les Caisses régionales progressent de 5,9 % par rapport à 2006 ; elles bénéficient de la dynamique de conquête et d'équipement de la clientèle.

Au regard des investissements réalisés : coûts immobiliers consécutifs à la rénovation progressive du réseau et à la création de nouvelles agences (137 ouvertures en 2007), renforcement des effectifs, lancement de nouveaux produits, les charges de fonctionnement sont très bien maîtrisées (+ 1,2 %) à 7,0 milliards d'euros. En conséquence, le coefficient d'exploitation des Caisses régionales ressort à 58,6 % (sur la base du PNB hors dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A. et après retraitement des mouvements sur l'épargne logement).

Les Caisses régionales poursuivent leur effort de provisionnement ; à 984 millions d'euros, le coût du risque augmente de 17,0 % sur celui de 2006 sous l'effet du renforcement des provisions collectives.

Au total, après intégration des comptes de leurs filiales et retraitements de consolidation, la quote-part de résultat des Caisses régionales atteint 865 millions d'euros contre 848 millions d'euros en 2006 (+ 2,0 %) et la contribution du pôle " Caisses régionales " au résultat net consolidé de Crédit Agricole S.A. ressort à 778 millions d'euros, en hausse de 2,5 % et de 7,7 % hors provisions sur l'épargne logement.

Le RoE ressort à 17,4 % (avant impôt Crédit Agricole S.A.).

Au 4ème trimestre 2007, la contribution des Caisses Régionales au résultat net part du groupe de Crédit Agricole S.A. s'élève à 223 millions d'euros, en hausse de 1% par rapport au dernier trimestre de 2006.

1.2. - LCL

En 2007, LCL a développé son nouveau modèle bancaire et conforté sa notoriété : 2 ans après son lancement, près de 8 Français sur 10 connaissent LCL. La mise en place des leviers de la croissance, débutée au 1er semestre 2007 avec une nouvelle organisation de ses réseaux et notamment la création de la Banque Privée, commence à porter ses fruits. La dynamique commerciale s'est traduite par une augmentation de la base de comptes de particuliers de 80 000 sur l'année et par la hausse de 10,4 % du résultat net part du groupe, hors éléments exceptionnels (mouvements de provisions sur l'épargne-logement et plan de compétitivité). L'objectif de différentiel de 1 % de croissance entre le PNB et les frais généraux a été largement rempli sur l'année, puisqu'il atteint 1,6 %.

en m E 
T4-07 
D T4/T4 
D T4/T4 
2007 
D 2007/2006 
D 2007/2006 
    hors EL et plan    hors EL & plan 
           
Produit net bancaire  946  + 3,5 %  + 4,1 %  3 664  + 0,3 %  + 2,5 % 
Charges d'exploitation  (661)  + 3,8 %  + 1,5 %  (2 706)  + 8,5 %  + 0,9 % 
Résultat brut d'exploitation  285  + 2,7 %  + 10,3 %  958  (17,2 %)  + 6,5 % 
Coût du risque  (26)  (37,9 %)  (37,9 %)  (127)  (16,5 %)  (16,5 %) 
Résultat d'exploitation  259  + 9,9 %  + 19,3 %  831  (17,3 %)  + 10,4 % 
Résultat net part du Groupe  170  + 6,5 %  + 15,9 %  553  (18,6 %)  + 10,4 % 
             
Coefficient d'exploitation  69,9 %  + 0,2 pt  (1,8 pt)  73,9%  + 5,6 pts  (1,1 pt) 
Fonds propres alloués (Md E)        3,0     
ROE        19,6 %     


Les encours de ressources de bilan et hors-bilan ont progressé de 2,7 % sur l'année, à 136,7 milliards d'euros. La crise des marchés financiers masque les bonnes performances du réseau commercial dans la collecte des comptes à terme (+ 13,3 %) et des livrets (+ 10,3 %). La dynamique de conquête de nouveaux clients contribue également à l'augmentation des encours de dépôts à vue, qui progressent de + 3,4 %. En revanche, les encours d'épargne logement poursuivent logiquement leur repli (- 11,7 % en 2007), dans le prolongement du mouvement entamé suite à la révision de la fiscalité sur l'épargne logement intervenue fin 2005. Au total, la collecte de bilan s'accroît de 3,0 % à 57,9 milliards d'euros.

La progression des encours de hors-bilan bénéficie du dynamisme de l'assurance vie (+ 7,2 %), mais pâtit d'un environnement financier très défavorable aux OPCVM et aux titres.

Après une année 2006 exceptionnelle, la demande de crédit est restée tonique en 2007 et la production de nouveaux prêts atteint 19,4 milliards d'euros. Les encours progressent ainsi de 10,4 %, pour atteindre 68 milliards d'euros à la fin de l'année. Cette vitalité est portée par la forte hausse des encours de crédits aux PME (+ 17,6 %) et à l'habitat (+ 11,5 %). Ces derniers atteignent 39,6 milliards d'euros au 31 décembre 2007. Les encours de crédits aux professionnels bénéficient d'une production dynamique des crédits à moyen et long terme et affichent une hausse de 4,2 %, à 9,3 milliards d'euros.

Le dynamisme commercial du réseau LCL lui permet d'afficher un produit net bancaire de 3 664 millions d'euros, en progression de 2,5 %, hors impact des reprises de provisions d'épargne logement (41 millions d'euros en 2007 contre 119 millions d'euros en 2006). Une fois réintégré cet élément, la hausse est de 0,3 %.

Les charges d'exploitation restent parfaitement maîtrisées à 2 706 millions d'euros. Elles intègrent la provision pour le plan de compétitivité annoncé le 1er juin 2007 (d'un montant de 189 millions d'euros après l'impact complémentaire de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 enregistré au quatrième trimestre). Hors cet élément exceptionnel, l'augmentation des charges est ramenée à 0,9 %.

Conséquence de cette bonne maîtrise des charges, le résultat brut d'exploitation ressort en progression de 6,5 % sur un an, hors impact des provisions d'épargne logement et du plan de compétitivité. Le coefficient d'exploitation s'améliore de nouveau (- 1,1 point) pour atteindre 69,5 % fin 2007.

La charge du risque reste particulièrement contenue au niveau faible de 127 millions d'euros soit 26 points de base des engagements pondérés, contre 33 points de base fin 2006, ce qui permet au résultat d'exploitation de croître de 10,4 %.

Au total, le résultat net part du groupe de LCL s'élève à 553 millions d'euros en diminution de 18,6 % sur le résultat de 2006. Hors éléments exceptionnels (mouvements de provisions sur l'épargne logement et plan de compétitivité), il s'inscrit en hausse de 10,4 % sur un an. Ce résultat correspond à un rendement des fonds propres de 19,6 %.

Au 4ème trimestre 2007, le produit net bancaire affiche une hausse de 3,5 % comparé au 4ème trimestre 2006. Le résultat brut d'exploitation suit la même évolution, à 285 millions d'euros, soit une hausse de 2,7 % par rapport au trimestre comparable de 2006. Hors impact des reprises de provisions de l'épargne logement et du plan de compétitivité, il croît de plus de 10 %.

Le résultat net part du groupe s'établit 170 millions d'euros, en hausse de + 6,5 % par rapport au 4ème trimestre de 2006.

2. POLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL

En 2007, le pôle Banque de détail à l'international a consolidé la construction de son réseau. En Italie, l'année a été marquée par la fin du processus d'acquisition du Groupe Cariparma FriulAdria et son intégration rapide. En Grèce, a été lancé le plan de transformation d'Emporiki. Hors ces deux pays, les autres entités du pôle ont poursuivi leur croissance régulière.

Le pôle Banque de Détail à l'International réalise un produit net bancaire de 2 650 millions d'euros en 2007, soit 3,2 fois supérieur à celui de 2006, qui n'intégrait pas l'Italie, et seulement un trimestre et demi de contribution d'Emporiki. Les charges d'exploitation atteignent 1 763 millions d'euros en 2007. Il en résulte un résultat brut d'exploitation de 887 millions d'euros, multiplié par 4,5 par rapport à 2006.

Le résultat des sociétés consolidées par mise en équivalence est en nette diminution (168 millions d'euros en 2007 contre 522 millions d'euros en 2006), du fait de la sortie, en 2007, de Banca Intesa du périmètre de consolidation du Groupe, suite à la fusion Intesa Sanpaolo. La plus forte contribution au résultat des sociétés mises en équivalence est désormais le BES, avec 152 millions d'euros. La participation détenue dans Banco del Desarollo (Chili) a été cédée en novembre 2007, donnant lieu à une plus value de près de 117 millions d'euros. Cet effet positif est toutefois partiellement compensé par une dépréciation d'une partie de l'écart d'acquisition d'Index Bank de 65 millions d'euros.

Le résultat net part du groupe du pôle Banque de Détail à l'International ressort à 460 millions d'euros en 2007, en retrait de 13,1% par rapport au résultat 2006.

Le ROE s'établit à 17,4 %.

Le 4ème trimestre, qui reflète plus particulièrement la nouvelle dimension commerciale du pôle, a cependant été impacté par des éléments non récurrents liés à l'intégration des réseaux italiens et grecs. Le produit net bancaire, quasi stable, à 737 millions d'euros, intègre, en effet, l'amortissement du fonds de commerce des agences italiennes et les charges prennent en compte les coûts liés à l'intégration des réseaux et à l'ajustement des ressources humaines. Au total, le résultat net part du groupe du trimestre s'établit à 107 millions d'euros, en retrait de 19 % par rapport au trimestre précédent.

en m E  
T4-07 
D T4/T4 
D T4/T3 
2007 
D 2007/2006 
Produit net bancaire  737  X 2  (0,6 %)  2 650  X 3,2 
Charges d'exploitation  (537)  X 2  + 17,4 %  (1 763)  X 2,8 
Résultat brut d'exploitation  200  + 99,4 %  (29,7 %)  887  X 4,5 
Coût du risque  (68)  X 3,5  (21,6 %)  (291)  X 4 
Résultat d'exploitation  132  + 63,7 %  (33,2 %)  596  X 4,7 
Sociétés mises en équivalence  12  (90,2 %)  (64,0 %)  168  (67,7 %) 
Résultat net sur autres actifs  52  ns  ns  52  ns 
Résultat avant impôts  196  (2,7 %)  (15,2 %)  816  + 25,9 % 
Résultat net part du Groupe  107  (10,8 %)  (19,0 %)  460  (13,1 %) 
           
Coefficient d'exploitation  72,9%  + 0,2 pt  + 11,2 pts  66,5 %  (9,3 pts) 
Fonds propres alloués (Md E)        3,4   
ROE        17,4 %   


L'Italie est désormais le deuxième marché domestique du Groupe. Outre les 29 agences acquises au 1er avril et les 173 acquises au 1er juillet, 30 nouvelles agences ont été ouvertes au cours de l'année, portant le nombre total d'agences à 725 au 31 décembre 2007, pour 1,4 million de clients. Le dispositif est soutenu par la présence locale de l'ensemble des métiers du Groupe : gestion d'actifs, crédit à la consommation, banque de financement et d'investissement.

En 2007, le Groupe Cariparma FriulAdria contribue au produit net bancaire du pôle Banque de Détail à l'International à hauteur de 1 149 millions d'euros, pour six mois d'activité pleine et trois mois complémentaires d'activité partielle. Sur le trimestre, si les performances sont affectées par l'amortissement du fonds de commerce des agences italiennes, le produit net bancaire se maintient, à 364 millions d'euros.

Les charges de l'année s'élèvent à 609 millions d'euros, reflétant les surcoûts engendrés par l'intégration du réseau mais aussi la création des fonctions de holding et de tête de Groupe en Italie.
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