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Bourse de Paris : Les marchés suivent Wall Street

Article du 27/02/2008

Mnemo : PXI


L’indice parisien du CAC 40 a clôturé en baisse ce soir de 0,09 % à 4 968,82 points, se rapprochant du seuil des 5 000 points – le CAC a touché un plus haut en cours de séance à 4 992,77 points.

Les Bourses européennes ont diminué leurs pertes en fin de séance, alignant ainsi leurs scores sur ceux de Wall Street. Le FTSE Eurofirst 80 a fini sa course sur une perte de 0,02 % à 4 973,59 points.

La Bourse de New York a fortement réagi aux propos de Bern Bernanke, le président de la Fed, devant le Congrès, puisque la tendance s’est inversée et que les marchés sont retournés à la hausse. A 17h30, le Dow Jones gagnait 0,37 % à 12 732,47 points et le Nasdaq Composite s’appréciait de 0,50 % à 2 356,81 points.
Très attendu par les investisseurs après l’accumulation d’indices économiques jugés décevants et d’une persistance de l’inflation, le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, a répété que l’activité allait rester faible aux Etats-Unis et qu’il était prêt à baisser ses taux, en dépit des risques croissants sur le front de l’inflation.
Depuis septembre, la Fed a ramené le loyer de l’argent de 5,25 % à 3 % et une nouvelle baisse n’est donc pas exclue.

Parmi les statistiques du jour, on notera que les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont lourdement chuté en janvier (- 5,3 %). Les ventes de logements neufs sont ressorties à 588 000 unités (en rythme annuel), contre 600 000 ventes prévues.
Au Royaume-Uni, le PIB a augmenté de 0,6 % au quatrième trimestre 2007, en dépit d’un ralentissement marqué de la consommation des ménages (+ 0,2 %) et alors que les stocks ont atteint un niveau sans précédent depuis 20 ans (à 3,1 milliards de livres). Sur un an, le PIB outre-Manche progresse de 2,9 % selon l’Office national de la statistique.

Le baril de pétrole a dépassé pour la première fois le seuil des 102 dollars à New York. Des cours dopés par plusieurs facteurs.
Ils bénéficient tout d’abord d’une série de craintes sur l’offre : montée des violences au Nigeria, bras de fer juridique entre le géant pétrolier ExxonMobil et le Venezuela, incursion turque contre les rebelles indépendantistes kurdes réfugiés dans le nord de l’Irak, contentieux entre l’Iran et l’Occident au sujet du programme controversé d’enrichissement nucléaire mené par Téhéran.
La politique de défense des prix menée par l’OPEP joue également à la hausse. Le cartel, qui fournit 40 % environ du pétrole mondial, doit se réunir le 5 mars prochain. Le marché craint qu’il ne réduise sa production pour défendre les prix du pétrole et parer à une baisse de la demande au second semestre.
A ce sujet, le rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie (DoE) a révélé une hausse des réserves américaines de brut (+ 3,2 millions de baril, les stocks d’essence ont progressé bien au-delà des attentes avec +2,3 millions de barils), pour la septième semaine d’affilée. En principe, la montée des stocks fait baisser les cours des matières premières. Cependant, dans le contexte très haussier du moment, une progression simplement moins importante que prévu des réserves pourrait pousser les cours à de nouveaux plus haut. La poussée est également entretenue par une chute du dollar face à la monnaie unique, un facteur soutenant les cours depuis des mois.
Enfin, la hausse des prix a été exacerbée par une vague d’achats spéculatifs. Car les menaces sur l’offre composent un décor de rêve pour des fonds d’investissement déjà enclins à gonfler leurs placements dans les matières premières, considérées comme des valeurs refuge.

L’euro semble se maintenir au-dessus du seuil de 1,50 dollar. La monnaie unique européenne a ainsi franchi pour la première fois depuis son lancement en 1999 la barre symbolique de 1,50 dollar et effacé son précédent record historique qui remontait au 23 novembre, à 1,4967 dollar.
Plombé par des indicateurs en baisse plus forte que prévu et la perspective d’une nouvelle baisse des taux directeurs de la Fed, le dollar ne cesse de connaître depuis plusieurs mois des plus bas historiques face à l’euro qui bénéficie, en revanche, de l’inflexibilité de la Banque centrale européenne.
L’Allemand Axel Weber, membre de la BCE, a d’ailleurs refroidi les attentes des marchés qui misaient sur une baisse des taux directeurs de la zone euro dans les mois à venir, en affirmant qu’ils sous-estimaient les risques inflationnistes.

Dans sillage de la flambée du pétrole et de la faiblesse du billet vert, l’or est monté à plus de 964 dollars l’once, un record effaçant un précédent sommet à 953,91 dollars datant du 21 février.
L’argent a également atteint un niveau record de presque 20 dollars, au plus haut depuis 27 ans.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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