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BCE : Changement de ton mais pas de taux

Article du 08/02/2008

Si la Banque Centrale Européenne a comme prévu laissé son principal taux directeur inchangé à 4 %, son inquiétude quant à l’impact de la crise financière sur l’économie de la zone euro s’est fait plus vive.
« Les incertitudes concernant les perspectives de la croissance économique sont inhabituellement élevées », a ainsi déclaré son président Jean-Claude Trichet lors de la traditionnelle conférence de presse post-réunion. Ces termes, répétés à l’envi, signalent un changement d’ambiance au sein du conseil des gouverneurs.
La BCE semble avoir fait le deuil de l’idée d’augmenter de nouveau les taux, après huit remontées depuis décembre 2005, pour revenir à une politique monétaire neutre, même si Jean-Claude Trichet n’a pas voulu employer ce terme. En gardant le principal taux directeur à 4 %, le conseil estime être « en mesure de garantir une stabilité des prix à moyen terme ».
En revanche, une baisse de ses taux n’est peut-être pas totalement exclue. En mars, l’institut monétaire publiera ses nouvelles prévisions de croissance et d’inflation, l’occasion pour la BCE, jugent de nombreux économistes, de clarifier la direction que prendra la politique monétaire, vraisemblablement une baisse de taux.
D’ici là, les gardiens de l’euro n’oublient pas leurs préoccupations concernant l’inflation. Ainsi le président de la banque centrale n’a pas manqué d’appeler les partenaires sociaux à conclure des accords salariaux modérés pour éviter les dangers de second tour, où les hausses de prix se propagent aux salaires, créant un effet de spirale inflationniste.
Reste que ce changement de langage de la part de la BCE marque un tournant. Il faut dire aussi qu’en un mois, les événements se sont précipités et Francfort n’avait d'autre choix que d’adapter son message.
A Paris, la ministre de l’Economie et des Finances Christine Lagarde semble avoir apprécié ce nouveau ton. La BCE marque une « plus juste appréciation de la situation économique telle que nous la percevons», a-t-elle estimé.
Il va sans dire que ce nouveau discours devrait être observé demain lors de la réunion du G7 Finances à Tokyo. Les ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés se focaliseront sur les réponses à apporter à la crise financière.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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