Matières premières : Le Kazakhstan va rompre des contrats d’exploitation de ressources naturelles
Article du 07/02/2008
Le Kazakhstan, ex-république soviétique d’Asie centrale, veut rompre des contrats d’exploitation de matières premières dont les investisseurs n’ont pas respecté les conditions, a annoncé son Premier ministre. Lesquels contrats retourneraient dans le giron de l’Etat.
Aucune précision sur les accords visés n’a été donnée alors que la plupart des majors occidentales disposent de gisements dans le pays.
Le Kazakhstan, numéro huit mondial en terme de réserves pétrolières dont le sous-sol regorge aussi de métaux, faisait jusqu’à peu figure d’exemple aux yeux des investisseurs étrangers. Mais depuis cet été, Astana a haussé le ton contre les majors, condamnant notamment une entreprise contrôlée par Chevron à plus de 300 millions de dollars d’amende pour non-respect de l’environnement. Le Kazakhstan a adopté en automne 2007 une loi lui permettant d’annuler ou de modifier tout contrat avec des investisseurs sur l’exploitation de matières premières si les intérêts économiques ou la sécurité nationale étaient menacés.
D’ores et déjà, selon le ministre de l’Energie, 97 contrats - non spécifiés - auraient été « rompus » et une « note » aurait été envoyée à 180 sociétés ayant commis des « infractions » en ne respectant pas les termes de leurs contrats, concernant notamment leurs investissements.