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Arche de Zoé : Le président tchadien n'exclut pas la grâce des Français condamnés

Article du 06/02/2008
Le président tchadien Idriss Deby Itno n'a pas exclu mercredi d'accorder une grâce aux six Français de L'Arche de Zoé condamnés à huit ans de prison pour « tentative d'enlèvement d'enfants » au Tchad.
« A partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d'élargir qui que ce soit, tchadien ou étranger (...), ce n'est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j'examine cette question », a-t-il dit au cours d'une conférence de presse à N'Djamena.
Idriss Deby répondait à un journaliste qui l'interrogeait sur la possibilité d'accorder une grâce aux six Français condamnés au Tchad, notamment après le soutien apporté par la France face à l'attaque rebelle des derniers jours.
Le 25 octobre, l'association française L'Arche de Zoé avait tenté d'exfiltrer 103 enfants, présentés à tort comme des orphelins du Darfour voisin, depuis l'est du Tchad vers la France, où des familles d'accueil les attendaient.
Après leur condamnation au Tchad, les six Français ont été transférés en France le 28 décembre pour y purger leur peine de huit ans de travaux forcés, conformément à un accord judiciaire bilatéral franco-tchadien.
La justice française a prononcé le 28 janvier une peine de substitution de huit ans de prison, après celle prononcée au Tchad, contre les six membres de L'Arche de Zoé pour tentative d'enlèvement de 103 enfants, suscitant la colère des accusés.
La France, qui multiplie les marques de soutien au président tchadien Idriss Deby Itno, a dépêché mercredi son ministre de la Défense Hervé Morin à N'Djamena et a lancé un nouvel avertissement aux rebelles, « pas dissuadés » pour autant de repasser à l'offensive.
Sur le plan militaire, l'horizon autour de N'Djamena semble s'éclaircir un peu plus chaque jour pour l'Armée nationale tchadienne (ANT).
Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé mercredi à N'Djamena que les forces gouvernementales avaient le « contrôle total » de la capitale et du pays.
« Nous avons le contrôle total non seulement de la capitale mais du pays » a déclaré le chef de l'Etat au cours de sa première conférence de presse depuis le début de la bataille de N'Djamena le week-end dernier entre ses forces et les rebelles qui tentaient de le renverser.
« Il (des rebelles) y en a qui ont fui, il y en a qui sont encore dans N'Djamena déguisés en civil, il y en a qui tentent de rejoindre la frontière (soudanaise) », a ajouté le président, s'adressant aux journalistes en treillis militaire de combat.
« Nous les talonnons, nous les rattraperons, avant qu'ils ne rentrent au Soudan », affirmant que le Tchad a été « agressé de l'extérieur ».
« Les rapports entre la France et le Tchad ont toujours été au beau fixe. La France n'a pas failli à ses engagements. La France a tenu ses engagements fortement par rapport à l'agression », a dit Idriss Deby après avoir reçu pendant plus d'une demi-heure le ministre français de la Défense Hervé Morin en visite éclair mercredi à N'Djamena.
« Le ministre (français) de la Défense vient s'entretenir avec nous et s'enquérir de la situation et voir (...) ce que l'on peut faire ensemble pour sauver le Tchad », a-t-il ajouté.
« L'appui de la France a été pour nous un élément d'appoint important », a encore affirmé Idriss Deby, ajoutant : « Nous devons la victoire éclatante aux vaillantes forces nationales tchadiennes ».
L'alliance rebelle partie le 28 janvier du Soudan pour attaquer la capitale, après avoir affirmé ces derniers jours être aux portes de la ville, a dit mercredi s'être « un peu retirée » à « environ 70 km » de N'Djamena.

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