Non content d’avoir avancé sur quelques dossiers lors de son séjour en Inde, Nicolas Sarkozy compte bien ne pas lâcher l’affaire et, pour ce faire, revenir « une fois par an en Inde ».
Pour le moment, le bilan de sa première visite présidentielle fait apparaître quelques avancées sur le nucléaire et la défense.
Liés depuis 1998 par un « partenariat stratégique », les deux puissances ont paraphé un accord-cadre de coopération dans le nucléaire civil qui ouvre la voie à la vente de réacteurs français. Mais son application reste suspendue à un feu vert de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA). Nicolas Sarkozy a plaidé pour que l’Inde, qui détient l’arme atomique et n’a pas signé le traité de non prolifération nucléaire, obtienne un régime dérogatoire au droit international. « Les besoins de l’Inde en matière d’énergie sont immenses. Si on lui interdit le recours à l’énergie nucléaire civile, elle sera obligée de se tourner vers des énergies qui polluent », a averti le président français. L’Inde est déjà le quatrième pollueur de la planète.
La France et l’Inde ont aussi avancé sur le dossier du marché de la défense où elles coopèrent depuis un demi-siècle. Mais au-delà des déclarations d’intention, le seul résultat tangible pour l’instant a été l’engagement de New Delhi à négocier avec les français Thalès et Dassault Aviation la modernisation de 51 avions Mirage-2000, un contrat potentiel de 1,5 milliard d’euros.
Comme pour la défense, le bilan commercial de la visite présidentielle s’est limité à quelques centaines de millions d’euros de contrats, bien loin des 20 milliards récoltés en Chine. Mais c’est là toute la spécificité de l’éléphant indien chez qui patience est maître mot.
