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Rendez-vous présidentiel en Inde

Article du 25/01/2008

Après la Chine ou encore l’Algérie, Nicolas Sarkozy est actuellement en Inde, pour une nouvelle opération séduction, non pas portée cette fois-ci sur les aspects économiques – il ne devrait pas y avoir d’annonce de signature de gros contrats – mais relationnels.
Il faut dire qu’avant même son arrivée dans le pays, le président français a fait couler beaucoup d’encre sur ses histoires de cœur.
En France, le déplacement présidentiel n’a cependant guère occupé les unes des journaux, tant les médias étaient cette semaine focalisés sur la crise boursière mondiale et les déboires de la Société Générale, hier et aujourd’hui. Il faut aussi dire que l’on s’attend à une récolte économique moins généreuse à l’issue de cette visite tricolore.
Le seul gros sujet commercial qui devrait être abordé devrait concerner l’armement. Toutefois, dans ce domaine, la France est en mauvaise position face aux Indiens : New Delhi a annulé en décembre un appel d'offres remporté en février par l’européen Eurocopter pour la fourniture de 197 hélicoptères, à la suite d’allégations de « corruption » dans la presse.
Le marché de l'armement en Inde, premier acheteur parmi les puissances émergentes, représente pourtant 30 milliards de dollars de contrats d’ici à 2012. Les groupes français, forts de 4 milliards d'euros de ventes en 2005, sont les troisièmes fournisseurs derrière l’intouchable Russie et Israël.
L’Inde prévoit ainsi d’acheter 126 avions de chasse. Cet appel d’offres de 10,2 milliards de dollars ouvert en 2007 se joue entre le russe MiG, les américains Boeing et Lockheed Martin, Dassault Aviation - avec son Rafale jamais exporté – l’Eurofighter Typhoon européen et le suédois Saab. Durant son séjour, Nicolas Sarkozy « appuiera » une offre de Dassault, a-t-il assuré. Sans plus.
L’Inde devrait par ailleurs annoncer le lancement sous peu d’un appel d'offres réservé aux industriels français de la défense pour la modernisation de ses 51 avions Mirage-2000, un contrat potentiel de 1,5 milliard d’euros.
Sur le plan commercial donc, outre quelques accords de coopération, seul le groupe Suez doit parapher aujourd’hui deux contrats dans le secteur de l’eau pour 100 millions d’euros.
Autre sujet important entre les deux pays mais pour le moins épineux : dans le nucléaire civil, la coopération voulue par l’Inde et la France reste suspendue à la signature d’un accord entre New Delhi - qui détient la bombe atomique et refuse de signer le Traité de non prolifération (TNP) - et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Selon Paris, un accord balayant « tous les spectres de la coopération possible entre les deux pays » devait toutefois être conclu. La France est « sur le point de trouver un accord », a déclaré au quotidien Hindustan Times Nicolas Sarkozy, qualifiant le nucléaire civil d’un des « enjeux essentiels » de sa visite.
L’autre enjeu, et sans doute le principal, sera pour Paris de resserrer ses liens politiques avec New Delhi. Le président français doit rencontrer la présidente indienne et son Premier ministre, Manmohan Singh. Après un dépôt de gerbe au mémorial du Mahatma Gandhi, le président doit s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères puis retrouver le Premier ministre pour signer des accords et tenir une conférence de presse.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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