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France : François Fillon défend une « France en mouvement » à Davos

Article du 24/01/2008

En bon VRP, François Fillon a célébré au Forum mondial de Davos une « France en mouvement », à l’économie « saine » et qui se débarrasse des « clichés » dont on l’affuble grâce aux réformes de son gouvernement.
« France on the move! (La France en mouvement !) On ne peut mieux décrire ce qui se passe en France depuis 8 mois », a lancé le Premier ministre au début de son intervention devant un parterre de dirigeants économiques.
Ne craignant pas l’auto-congratulation, François Fillon, visiblement porté par des sondages plutôt favorables, s’est félicité d’être le premier chef de gouvernement français à se rendre à cette grand’messe, y voyant le symbole d’une « France qui veut réoccuper toute sa place dans les grands débats sur l’avenir de l’économie mondiale ».
Le Premier ministre a de nouveau estimé que face à la crise financière actuelle, « les fondamentaux de l’économie européenne sont globalement sains et cela vaut particulièrement pour la France ».
« Chez nous, les ménages sont peu endettés, les résultats des entreprises sont bons, le marché immobilier résiste, la situation de l’emploi continue d’être bien orientée », a-t-il diagnostiqué.
« Mais la France n’est pas un pays isolé ! » a-t-il poursuivi pour mieux justifier ses « réformes structurelles ».
Il a ainsi déroulé les chantiers lancés depuis son arrivée et notamment celui de la modernisation du marché du travail, négociée entre patronat et syndicats, qui prouve que la France n’est plus le « pays où l'on fait grève avant de négocier ».
Citant le portrait peu glorieux de la France dressé par un magazine anglais en 2006 - un pays où dominent le « pessimisme » et le « déclinisme » -, François Fillon, membre de plusieurs gouvernements ces douze dernières années, a jugé qu’il s’agissait là de « la France d’hier ».
« Ce que je suis venu vous dire, c’est que les clichés qui ont cours au sujet de la France appartiennent au passé », a-t-il affirmé.
Parmi les images d’Epinal dont il entend « libérer » la France, celle d’un pays « dans lequel le chômage de masse serait une fatalité ».
« Aujourd’hui, notre taux de chômage est historiquement bas puisqu’il est au niveau de 1982, à 7,9 % », a-t-il plaidé rappelant son objectif : 5 % de chômeurs en 2012.
La France, « pays frileux face à la mondialisation » ? interroge le Premier ministre. « C’est une illusion d’optique », répond-t-il alignant quelques chiffres flatteurs - cinquième pays exportateur de biens et troisième pour l’accueil des investissements dans le monde - mais omettant le déficit de la balance commerciale qui se creuse.
Les Français adhèrent à son oeuvre réformatrice, estime le Premier ministre. « 70 % » d’entre eux ont ainsi approuvé la réforme des régimes spéciaux de retraite, insiste-t-il sans cependant évoquer le désaveu de l’opinion sur le pouvoir d’achat.



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