La Bourse de Paris a accusé en nette baisse cet après-midi, le CAC 40 plongeant de 2,30 % à 14h55 GMT, dans un contexte de défiance généralisée au lendemain de l’annonce d’une action concertée de cinq banques centrales pour tenter de remédier à la crise financière. L’indice parisien est même repassé sous le seuil des 5 600 points.
Si l’annonce de mise à disposition de liquidités auprès des banques commerciales par les banques centrales avait fait remonter les marchés hier, elle a eu l’effet inverse aujourd’hui.
L’indice CAC 40 a clôturé en recul de 2,65 % à 5 590,91 points.
La Bourse de New York a ouvert en baisse face aux incertitudes des investisseurs sur la capacité des banques centrales à atténuer la crise du crédit et après des données économiques contrastées.
A l’heure de la clôture à Paris, le Dow Jones perdait 0,65 % à 13 386,68 points et le Nasdaq 0,84 % à 2 648,79 points.
Hier soir, Wall Street avait difficilement terminé en hausse, les valeurs bancaires ayant oscillé entre peurs de nouvelles pertes à venir et optimisme après l’annonce de l’injection concertée de liquidités par plusieurs banques centrales : le Dow Jones avait gagné 0,31 %, le Nasdaq 0,71 % et le SP 500 0,61 %.
Parmi les annonces de la journée, on a pu constater que l’inflation restait au coeur des préoccupations des Français. Les prix à la consommation ont progressé de 0,5 % en novembre par rapport à octobre, soit une hausse de 2,4 % sur les 12 derniers mois, une évolution qui n’avait pas été vue « depuis août 2004 » selon l’Institut national de la statistique.
Hors tabac, l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages progresse de 0,6 % et affiche lui aussi une hausse de 2,4 % sur un an.
La hausse des prix est encore plus importante en données corrigées des variations saisonnières, avec une progression de 0,7 % en novembre par rapport à octobre et de 2,5 % sur un an.
Dans la grande distribution, l’indice des prix progresse de 0,7 % en novembre et de 1,6 % sur un an.
Les prix de l’énergie enregistrent une forte envolée, avec une hausse de 4,1 % d’octobre à novembre (+ 10,2 % sur les douze derniers mois). Ceux de l’alimentation progressent de 0,7 % sur un mois et de 2,2 % en variation annuelle. Les prix des produits manufacturés sont en hausse de 0,2 % en novembre et de 0,3 % sur les douze derniers mois, tandis que ceux des services sont presque stables, gagnant 0,1 % en novembre (+ 2,5 % sur un an).
Aux Etats-Unis, les prix à la production ont progressé en novembre de 3,2 % par rapport à octobre, selon les chiffres du département du Travail, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,5 %. Les prix à la production, hors énergie et alimentation (core), ont augmenté de 0,4%, alors que le marché anticipait une hausse de 0,2%.
En revanche, les ventes de détail ont affiché un bond inattendu avec une progression de 1,2 % le mois dernier et même de 1,8 % hors automobile, bien au-delà du consensus.
Les inscriptions au chômage pour la semaine se terminant le 8 décembre se sont révélées inférieures aux prévisions avec 333 000 nouvelles demandes d’allocation.
Enfin, les stocks des entreprises aux Etats-Unis ont crû de 0,1 % au mois d’octobre.
