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Bourse de Paris : - 1,25 % pour le CAC 40 à l’ouverture

Article du 13/12/2007

Mnemo : PXI


L’indice CAC 40 perdait 1,25 % à 5 671,28 points à l’ouverture après avoir terminé la séance d’hier mercredi en progression de 0,32 % à 5 743,32 points.

Hier, Wall Street a clôturé en hausse une séance très volatile, qui l’a vue alterner hauts et bas, les investisseurs étant partagés entre d'éventuelles pertes à venir des banques et les nouvelles mesures annoncées par la Réserve fédérale (Fed) pour contenir la crise financièr. Le Dow Jones a pris 0,31 % à 13 473,90 points et le Nasdaq 0,71 % à 2 671,14 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a, lui, avancé de 8,94 points à 1 486,59 points (+ 0,61 %).

Jeudi, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en recul de 2,48 %, les investisseurs doutant de l’efficacité des mesures annoncées.

Critiquée la veille, la Fed a annoncé hier mercredi qu’elle allait attribuer, de concert avec quatre autres banques centrales, des liquidités aux banques commerciales via un système d’enchères, dont la première est prévue le 17 décembre. Cette action concertée est la première de cette ampleur depuis le 11 septembre pour tenter d’enrayer la crise de confiance sur les marchés financiers.
« Aujourd’hui, la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre, la Banque centrale européenne, la Réserve fédérale et la Banque nationale suisse annoncent des mesures visant à soulager les pressions élevées sur les marchés du crédit à court terme », a indiqué la banque centrale américaine (Fed) hier.
Chaque institut d’émission utilisera des outils différents pour tenter d’augmenter les liquidités que réclament désespérément les banques commerciales, étranglées par la crise des « subprimes ».
La Fed s’apprête à proposer aux banques 40 milliards de dollars sur les marchés, en plus de ses outils traditionnels. La BCE mènera des adjudications en dollars aux mêmes dates. Parallèlement, la Banque d’Angleterre va proposer à ses banques 11,35 milliards de livres sterling.
Cette action commune prévoit un accord de « swap » qui devrait permettre à la Fed de fournir jusqu’à 24 milliards de dollars à la BCE et à la Banque nationale suisse.
Ces annonces sont intervenues au lendemain d’une baisse des taux de la Fed qui a provoqué une chute des marchés, où les investisseurs espéraient des mesures plus énergiques. Cette chute a mis en lumière l’extrême nervosité des marchés et les difficultés de la banque centrale à les rassurer en employant les outils actuellement à sa disposition. La baisse du taux directeur ne suffit pas, les banques renâclent à emprunter au taux d’escompte (un taux d’urgence) alors même qu’il a été assoupli et la Fed ne cesse d’injecter des liquidités sans réussir à rassurer les marchés. Les marchés financiers font face à un tarissement des liquidités depuis cet été en raison des lourdes pertes des banques dues à leur exposition à la crise des crédits immobiliers à risque (« subprime ») aux Etats-Unis. Devenues méfiantes entre elles, elles ont durci les conditions d’emprunt et rechignent à se prêter de l’argent.
Attention toutefois, il n’est pas sûr que ces mesures suffisent à ramener la confiance, les racines du mal allant beaucoup plus loin - que ce soit les pratiques de prêt peu regardantes, l’opacité sur le portefeuille détenu par les banques ou l’aveuglement des investisseurs devant la montée des risques.

Parmi les chiffres de la journée, l’emploi salarié dans le secteur concurrentiel en France enregistre une hausse de 0,4 % sur le troisième trimestre et de 1,8 % sur un an, totalisant quelque 18 millions de salariés fin septembre, selon le ministère de l’Emploi.
Ces résultats, qui sont supérieurs aux statistiques provisoires diffusées mi-novembre, confirment néanmoins une décélération du nombre d’emplois salariés créés. Au premier trimestre, l’emploi salarié avait crû de 0,7 % sur le trimestre et de 1,9 % sur un an.
De son côté, l’Unedic, dont le champ est légèrement plus étroit et couvre les entreprises affiliées à l’assurance chômage, fait état d’une progression de l’emploi salarié au troisième trimestre de 0,3 % par rapport au trimestre précédent et de 1,5 % par rapport au troisième trimestre 2006.
L’assurance chômage a totalisé 16 490 100 salariés dans les établissements affiliés fin septembre, « un niveau jamais atteint auparavant », selon l’Unedic.
Autre version, selon l’Acoss, dont le champ est encore différent, l’emploi salarié a crû de 0,2 % au troisième trimestre et de 1,4 % sur un an pour atteindre 18,1 millions de salariés. Sur le trimestre, « ce ralentissement est imputable au secteur de l’industrie et à l’intérim », note l’Acoss.
Le salaire moyen mensuel par tête dans le secteur privé a augmenté de 0,3% au troisième trimestre comparé au deuxième et de 3 % sur un an, a précisé l’Acoss. Dans le même temps, les prix à la consommation ont crû de 0,2 % sur le trimestre et de 1,4 % sur un an.
Un chiffre qui diffère de l’indice des prix à la consommation. Cet indice a progressé de 0,5 % en novembre contre 0,2 % en octobre, pour une variation annuelle de 2,4 % en novembre après 2 % en octobre. L’indice des prix IPCH progresse sur un an de 2,6 %.

Parmi les autres statistiques de la journée, il faudra être attentif à la publication de l’indice des prix en France pour le mois de novembre et, du côté des Etats-Unis, au ventes de détail et aux prix à la production sur novembre ainsi qu’aux stocks des entreprises en octobre et aux inscriptions aux allocations chômage hebdomadaires.

Les cours du pétrole brut ont fait un bond spectaculaire hier, même s’ils refluaient légèrement jeudi dans les échanges électroniques cotés en Asie. Dans les échanges matinaux, le baril de « light sweet crude » pour livraison en janvier perdait 34 cents à 94,05 dollars le baril contre 94,39 dollars mercredi soir à New York, où il avait grimpé de 4,37 dollars.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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