Au moins 88 mineurs ont péri et 12 autres sont portés disparus après une explosion dimanche dans une mine de charbon à Donetsk, dans l’est de l’Ukraine). Il s’agit de la pire catastrophe minière dans ce pays, selon un nouveau bilan officiel annoncé mardi, et son ampleur pourrait dépasser celle de l’accident qui avait coûté la vie à 80 mineurs en 2000 à la mine Barakov, dans l’est du pays, relevait hier le quotidien Segodnia.
Le coup de grisou à la mine Zasiadko, située à 700 km à l’est de Kiev, s’est produit pendant des travaux de forage dimanche à plus de 1 000 mètres de profondeur. Au moment de l’accident, 456 mineurs se trouvaient au fond du puits de cette mine, l’une des trois plus importantes d’Ukraine. 356 mineurs ont été remontés vivants dans les heures ayant suivi le coup de grisou.
Des accidents similaires ont déjà fait des dizaines de morts ces dernières années dans la mine Zasiadko, qui emploie environ 10 000 personnes et produit entre 8 000 et 10 000 tonnes de charbon par jour. En 1999, un coup de grisou avait coûté la vie à 50 employés de cette mine.
En 2001, 55 personnes y ont péri, ainsi que 20 autres « gueules noires » l’année suivante, lors de travaux à l’explosif.
Le président Iouchtchenko s’est rendu hier sur les lieux du drame à Donetsk et a rencontré le personnel de la mine. « La tragédie de Donetsk est un défi non seulement pour l’industrie houillère de l’Ukraine mais pour tous ses dirigeants », a-t-il déclaré lors d’une réunion de la commission gouvernementale, selon Interfax. Il a décrété une journée de deuil national aujourd’hui et appelé les Ukrainiens à « soutenir les familles des victimes ».
